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 A Modern Myth -

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MessageSujet: A Modern Myth -   A Modern Myth - EmptySam 10 Nov 2007 - 21:01

Chapitre 1 –

NC - 17


On toqua à la porte. Il devait être aux alentours de minuit, le 5 août 1991 lorsqu’on tapa. Dakota se leva presque aussitôt pour se diriger à la porte pour répondre. James dormait non loin de là, dans les bras de sa mère, qui elle même s’était endormie sur le canapé en tentant de calmer le petit qui semblait agité. La main sur la poignet, prêt à se mettre à gueuler sur la personne qui avait l’audace de tambouriner la porte avec une telle intensité, il sentit, aux contacts de cette dernière que quelque chose n’allait pas. Un pressentiment, une connerie, il y avait quelque chose… Quoi ? Il ne savait pas. La poignet de la porte s’était mise a chauffé lorsque la peau du latino était entré en contact avec le fer. Il la lâcha presque instantanément, et d’un coup, avec une force surpuissante, comme dans un film aux effets spéciaux particulièrement réussi, il vit la porte se levait devant lui comme si quelque chose d’invisible la soulevait avec une aisance particulièrement spectaculaire. Puis d’un coup, la porte vacilla et il se la prit violemment de face pour aller s’écraser contre le mur d’en face, la porte l’écrasant de plein fouet. Cette dernière tomba d’un coup, Dakota, les yeux étrangement vitreux, suivit la porte, s’allongeant de tout son long, assommé.

Le vacarme n’avait pas laissé April, la compagne de Dakota, longtemps endormi. Cette dernière se leva d’un bon, réveillant par la même occasion, James, qui dormait à point fermés. Elle ne mit pas longtemps à comprendre que la situation dans laquelle, elle était, était dangereux, et pour elle, et pour James. D’un rapide mouvement, elle tenta de se contourner le canapé faisant ainsi face à trois hommes encagoulés. Tout vêtu de pourpre, April les regardait avec une pointe de frayeur dans le regard. Tenant son fils de façon protectrice, dans une attitude de défi, elle leur lançait un regard haineux lorsqu’elle put se ressaisir. April maintenait James si fort contre elle, que le petit poussait des gémissements qui signifiaient bien son agacement. Ce n’est que lorsqu’il sentit un gémissement de son père qui était un peu plus loin, qu’il s’arrêta, regardant sa main et les trois personnalités habillés de longues robes pourpres. Dakota recommençait à prendre conscience, lorsque l’un des hommes vêtu de pourpre commença à parler d’une voix forte et caverneuse, comme si ce dernier n’avait pas parlé depuis un certain temps, donnant ce petit air effrayant.

- Azazel, occupe toi de l’autre, Yon, arrache lui le gamin, si il faut, je vais t’accompagner dans cette tâche.

April comprit que c’était lui le chef, un mouvement vers son fils, qui commençait à ressentir la peur de sa mère, se tournait en direction des deux hommes qui s’approchaient vers lui et sa mère, tandis que le troisième se dirigeait vers son père, d’une démarche mal saine, et étrangement boiteuse. Sans aucun autre mot, et sans qu’April put voir ce qu’il se passait, elle entendit un profond gémissement, avant d’entendre un cri de douleur et à nouveau un bruit sourd comme si un corps venait de tomber au sol. Un pas chassé vers la droite, puis, un deuxième, les deux hommes commençaient à l’entourer, pour la prendre en épingle. James sentit une larme lui coulait le long de sa joue. A peine âgé d’un an, il comprenait, en voyant son père, qui tentait de se relever à nouveau pour se reprendre un coup de pied dans le flanc gauche, le faisant retombé violemment sur une garde d’un poignard entrer avec dureté dans le flanc droit. A nouveau, Dakota émit un gémissement de douleur. Il ne parvenait plus à se lever, et jamais, ô grand jamais April n’avait vu son Dakota à elle, dans cette état de faiblesse. Elle en était tellement stupéfaite, tellement effrayé qu’elle ne sentit pas l’un des hommes la ceinturé avec force au niveau de la taille. Elle poussa un crie de stupeur, puis, manquant de lâcher James, elle abattit un coup de coude dans le visage du dénommé Yon. Elle sentit quelque chose de dur à son contact et elle comprit qu’il portait un masque. L’homme poussa un gémissement, et lorsqu’il la lâcha et que April s’apprêta à le contourner pour fuir l’autre, elle ne comprit pas de suite, qu’elle ne pouvait plus avancer. Elle tourna la tête en direction des deux hommes, mais rien. Aucun des deux ne la tenait. Un geste du supposé chef lui fit comprendre qu’il y avait quelque chose de pas normal dans la situation. Un geste rapide de la main, il la fit reculé d’un bon mètre, l’amenant dans ses bras. Yon, remit du coup qu’il avait prit dans le nez, s’était approché pour lui arracher James des bras. April poussa un hurlement de frustration et d’horreur, on lui enlevait son petit, et elle ne pouvait rien faire. Elle était toujours retenu par cette main invisible, et sur son visage, on voyait qu’elle tentait de lutter. Mais sans succès.

Dakota tenait le poignard qu’il avait d’enfoncer dans son flanc droit, au niveau du foie. La douleur lui imposait de rester au sol, et à chaque tentative de se relever, des violentes douleurs le reprenaient. Sur la garde du poignard, où il y avait sa main gauche, il sentait un liquide chaud couler doucement. Emettant un gémissement, il ne pouvait rien faire, ignorant totalement ce qu’il se passait dans le living. Ce n’est que lorsqu’il entendit le crie d’April, qu’il sentit la force et le courage nécessaire pour se relever. Se relevant tout assez rapidement, il parvint à enlever la lame qu’il avait d’enfoncer au niveau du foie pour la planter sous le menton de l’homme avec une haine qui semblait l’animer d’une façon mécanique, un mauvais rictus sur son visage, partagé entre la douleur fulgurante et la haine de voir qu’on tentait de lui prendre son fils des mains de sa futur épouse. L’homme crachota quelques instants, s’agrippant au poignet de Dakota dans un dernier espoir de survie, puis ses yeux se révulsèrent violemment tandis que son corps entier était tout agité de spasme étrange et particulièrement repoussant, du sang coulait de sa bouche, tandis qu'il murmurait quelques paroles dans aucun sans précis, du moins, que Dakota ne parvenait à comprendre. S’aidant de sa main gauche, qui depuis tout à l’heure, servait à lui comprimer sa blessure par lequel il sentait son sang s'échappait. L’homme tomba au sol, libérant la lame que Dakota tenait, encore, puis, il se laissa tomber, se rattrapant sur le mur, pour s’en aider et s’avancer en direction du living. Sur sa chaise haute, il voyait James qui pleurait en prononçant distinctement les mots « pas… pas… assez… pas… ». Cette vision fit grincer des dents Dakota tendit qu’il entendait April sanglotait alors qu’il entendait un homme rigolait d’une façon obscène, alors qu’un autre poussait des gémissements affreux et écœurant. Il continua de ramper sur le mur, lorsqu’il vit la scène. April était entrain de se faire violer, sur le sofa, devant son fils. Lorsque l’homme à la robe pourpre, qui était sur April, vit Dakota, il arrêta son va-et-vient pour dire à son sbire.

- Occupes toi de lui… Puis, comme si il venait d’avoir une idée lumineuse, il ajouta : Je veux qu’il me voit finir.
- Oui. Dit il, comme un chat miaulant sous une caresse particulièrement agréable.

Ils rigolèrent, et lorsque l’homme qui s’approchait de lui, fut suffisamment proche, Dakota, avec une hargne, et une rage sans égale, se jeta de tout son poids sur lui, la lame devant lui. L’homme à la robe pourpre ne fit pas des pieds et des mains pour l’esquiver, et il abattit ses deux poings joignit sur le dos de l’hispanique qui tomba au sol, assez fortement, le menton tapant violemment la table basse de verre qui se brisa sous le choc. Puis sans qu’il eut le temps de faire le moindre geste, il sentit la main du sbire pourpre saisirent l’une de ses touffes de cheveux lui relevant sa tête meurtrie, saignant un peu de partout à cause du verre qui s’étaient incrustés sur son visage.

April, dans une tentative désespérée pour se défaire de l’homme qui la pénétrait avec violence, la faisant souffrir comme si on la lui tailladait, tenta de se défendre. Des larmes coulant de son visage, elle se mit à griffer les bras de l’homme, lui mordre la main que le chef avait plaqué pour l’empêcher de crier. Dakota ne pouvait plus tenir le regard que lui lançait April, car dans sa manière de le faire, Dakota ne pouvait qu’y lire du reproche et cette demande d’aide qu’il ne pouvait lui fournir étant donné qu’il était immobilisé au sol, par la douleur et par l’homme qui lui maintenait la tête par les cheveux, ainsi que son genoux que l’hispanique sentait dans son dos.

- Xehart… Je lui sens…
- Hum… De quoi…
- Le petit, faut faire vite…
- Mais tu vas arrêter de bouger oui !

Il lui donna un violent coup de poing dans le visage lui pétant le nez, et il continuait à la frapper car plus, il frappait, plus elle se débattait, Dakota se sentait reprendre peu à peu et à son tour, il tenta de se débattre. Alors qu’il commençait à bouger, il entendit comme un suffoquement, un manque d’air. L’homme lui fit lever les yeux vers April… Cette dernière tentait de reprendre sa respiration. Xehart prit un coussin du sofa, et il lui appliqua sur le visage pour l’empêcher de respirer tout en continuant son va et vient de manière frénétique et de plus en plus rapide, violent et barbare. D’un coup, il s’arrêta, poussant un gémissement étouffé… Le bras d’April avec lequel cette dernière avait tenté de repousser le coussin, tomba au sol, sans vie, la main toute pendante, formant un angle bizarre au sol. Dakota poussa un cri de rage, et d’un coup plus rien, c’était le trou noir…

*
**

- Dakota ! Ohw ! Réveille-toi !
- Lâchez là… J’vous en supplie…
- Aïe ! Putain, oh ! C’est moi !

Dakota se réveilla en sursaut, le bras douloureux. Se massant doucement, il regardait d’un air hagard, les alentours, et il fut surpris l’espace de quelques instants de se trouver en plein milieu de cette rue, garer dans le noir, à attendre. Quelques choses au niveau de sa lèvre inférieur, le gêna. Il passa sa langue, doucement, et ce fut un petit goût salé qu’il accompagna sa langue lorsqu’elle revint se loger dans sa bouche. Il se passa une main sur le visage, puis, se redressant sur le dossier, il se rappela, à ce moment là, de la cause pour laquelle, ils étaient là. Il tourna la tête vers un homme d’une trentaine d’année, blond, le visage sérieux mais dont on ne percevait quand même la trace d’une certaine jeunesse.

- Toujours le même ?
- Oé…

On vit l’espace de quelques instants une petite flamme apparaître puis, s’éteindre. Puis, une odeur de fumée se fit sentir dans la voiture, alors que Dakota se mettait à tirer dessus. Chad entrouvrit légèrement la fenêtre à côté de lui, tout en maugréant des paroles incompréhensible, puis, il ajouta.

- C’est peut être bon signe, nan ?
- Peut être…
- Ecoute… Tu veux qu’on en parle ?
- Arrête de faire ton psychologue, et surveille.
- Bah, va te faire foutre !
- J’y penserais.
- Tu me… Hey, mais… C’est…
- Matthew ? S’écria Dakota, les yeux grands ouverts, toute trace de mauvaise humeur ayant disparu de son visage légèrement basané.
- Oh, putain ! Ca veut dire que Will n’est pas loin.
- Il veut nous le prendre, ce connard ! Putain, lui !
- Dakota ! Oh putain, l’enculé…

Dakota avait ouvert la portière, et sortit sa sacoche. L’instant d’après, la portière venait de se fermer, et Matthew avait levé le regard en leur direction.

- Toi !
- Matthew, va te faire enculé ! Ca fait trois mois qu’on le pourchasse, il est à nous !
- Dégage, j’ai trouvé sa piste, j’la garde !
- Vaya por culo, saleté d’italien !

Il lui cracha au pied, au moment où deux personnes débarquèrent.

- Mr Latino !
- Bravo la discrétion, j’vous jure ! On dirait des bleus ! Des gros bleus ! Vient gueuler Chad, courant à moitié.
- Toi, Ta gueules ! S’écrièrent les trois autres en même temps.

Alors que Chad s’apprêtait à répondre, le seul lampadaire de la rue se mit aussitôt à déconner. La lumière ne cessait de s’éteindre et de se rallumer et ce, de plus en plus rapidement, jusqu’à ce qu’au coin de la rue, un homme encapuchonné de noir apparut marchant rapidement, mais avec une grâce démoniaque. Aussitôt, Chad, Matthew et William se cachèrent du mieux qu’ils purent quelques mètres de la maison qu’ils étaient censés surveiller des voitures, pour aller se cacher dans un angle, comme des bleus. Dakota s’avança doucement, et à mesure qu’il s’avançait, son apparence changea pour devenir de plus en plus floue, et ainsi disparaître dans l’obscurité. L’homme en noir huma l’air, puis comme si il avait sentit l’odeur du Latino, il disparut dans un claquement de doigt. Dakota, surpris, réapparut, tournant et retournant la tête. Puis d’un coup, il se mit à courir en direction de la maison. Chad était entrain de crocheter le portail, et lorsqu’il l’ouvrit, William, Matthew et Dakota s’y engouffèrent. Aussitôt, ils se séparèrent pour faire un tour rapide de la maison, sortant leur revolver de leur étui attaché derrière leur dos. Chad rejoignit Dakota devant la porte du garage. A l’aide de la gouttière, Dakota commença à grimper sur cette dernière, bientôt rejoint par Chad, qui en plus de cela, indiquait à Dakota où il pouvait poser les pieds. Lorsque l’hispanique fut en haut, il tendit son bras à Parker pour le remonter plus facilement, puis, Dakota glissa un burin du mieux qu’il put dans l’interstice de la fenêtre, et avec un marteau, il tapa dessus doucement, jusqu’à faire sauter le verrou. Chad leva la fenêtre, et pénétra dans la pièce qui se révélait être une chambre d’enfant. Dans le lit, une jeune fille les regardait les yeux grands ouverts, terrifiées par leur entrée. Lorsque Chad s’approcha d’elle, la petite mit les couvertures au dessus de sa couette tout en murmurant « pitié, pitié, ne me faites pas de mal… ne me faites pas de mal… ». Chad tira les couvertures, puis, plaquant ses deux mains, une sur la bouche, une sur le front de la petite, il se mit à prononcer :

- Douce, douce nuit… Amène moi ta petite fée… Douce, douce nuit… Prêtes lui, Morphée.

Aussitôt, la petite qui affichait un regard terrifié, ferma ses yeux, puis, s’endormit presque instantanément. Dakota entrait dans la pièce en refermant doucement la porte. Chad remit les couvertures sur la gamine, tandis que Dakota secouait la tête, se faisant violence pour ne pas dire : « comme si il y avait que ça à faire. »
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MessageSujet: Re: A Modern Myth -   A Modern Myth - EmptyMar 13 Nov 2007 - 8:44

- T’es sûr qu’elle dort ?
- Rajoute lui en une couche pour être sûr, ironisa Chad.

Dakota lui fit un doigt avant de sortir de sa sacoche une fiole d’un liquide incolore. La débouchant, il appliqua le goulot su son index, puis au niveau du front de la jeune fille, il fit un signe de croix tout en prononçant « amen ! ». Juste à ce moment là, la porte de la chambre éclata en morceau. Sur le seuil de la porte, un homme, du moins ce qui y ressemblait. Miezan devait faire dans les alentours des 1m 90. Ne pensant que 65kg, c’est quelqu’un de très maigre. Néanmoins, cela n’empêchait pas ce dernier d’être imposant comme ci un aura charismatique l’entourait. En effet, outre ses yeux de couleurs indéfinissable, d’être recouvert entièrement de tatouages recouvrant ainsi son crâne dégarni. L’ornement sur sa robe était violet.

- Dakota bouge toi ! J’m’occupe de cet chose !
- Laisse moi 5 minutes !
- Pas plus !

Dakota sortit une petite bourse de la sacoche où des petites brisures d’ostis se trouvaient. Les disposant en croix chrétienne sur le corps de la demoiselle qui dormait profondément, Chad se tenait devant l’homme, le revolver braqué sur Miezan. Alors que Chad se mit à tirer sur l’homme à la robe à bordure violette, un éclair rouge traversa le regard de Miezan, et automatiquement, dans sa main, une faux apparut et, très rapidement, il en usa pour bloquer le tir que Chad venait de réaliser. Si il l’aurait touché, c’était entre les deux yeux qu’elle serait allée se loger probablement.

- Oh, merde ! Dakota, bouge toi !
- J’fais c’que je peux ! Mais je trouve pas mon feu !
- Mais t’es con ou quoi ? Lui hurla Chad tout en tirant sur Miezan qui recommençait à avancer.
- Dégage de là ! Ou tu mourras ! rugit Miezan, tout en se déplaçant rapidement vers la droite avec une vitesse effrayante.

Aussitôt, alors qu’on entendait le bruit d’un briquet qui parvenait enfin à s’allumer après quelques minutes, l’homme, tant pourchassé, culbuta de l’épaule Chad qui alla s’enfonçait dans l’armoire. Puis, il se releva, prenant sa faux à deux mains, il la leva au dessus de sa tête pour l’abattre sur le crâne de Boucle d’or, lorsque Dakota se mit à lui cracher de l’eau bénite qu’il venait de se mettre dans la bouche. Cette dernière au contact de l’homme, se mit à le brûler violemment, lui provoquant ainsi une violente douleur au niveau de la joue droite. Il lâcha la faux, puis, avec une férocité qui en semblait bien plus accru à cause de la douleur, il se jeta sur le latino qui n’eut pas le temps d’esquiver et donc, se le prit de plein fouet atterrissant au sol avec fracas. A peine eut il le temps de lever la tête qu’il s’en prenait déjà une en plein dans la gueule lui faisant voir ainsi les étoiles. Les yeux troubles, il ne put voir exactement ce qu’il se passait autours de lui, le fait juste d’entendre était suffisamment stressant le temps qu’il récupère sa vue, se tenant maladroitement la mâchoire à cause de la douleur.

- YAAARGH ! ! ! !

BOOM ! Chad plaqua Miezan contre le mur à côté de la petite qui dormait toujours aussi paisiblement. Dakota recommençait à bouger. Néanmoins, ses yeux étaient vitreux et il resta quelques secondes allongés dans la même position, se massant doucement la joue, sentant ainsi un petit liquide chaud se mélangeait à sa salive. Dans les escaliers, on parvenait à entendre un boucan infernal comme si quelqu’un était entrain de les monter en courant. Miezan, qui avec une force surhumaine, envoya paître Chad en le jetant contre l’armoire blanche à motif rose de la petite fille qui dormait tranquillement. A nouveau, Miezan, saisissant sa faux, il s’approcha de Chad, puis, la releva en sa direction, la levant en l’air, au dessus de sa tête, puis, lorsqu’il s’apprêta à frapper, on entendit une détonation suffisamment force pour remettre Dakota debout. Miezan fut projeté contre le mur près du lit de la petite, puis, en tombant il glissa le long du papier à motif rose, laissant paraître sur son chemin un liquide rougeâtre qui ne pouvait être que du sang. William apparut sur le seuil de la pièce, canon du fusil à pompe, pointait toujours vers la silhouette de l’homme à la robe noire. Sur le visage de la petite, les quelques gouttes de sang qui avaient jailli sur cette dernière s’évaporèrent en fumé dès que ces dernières étaient rentrés en contact avec la peau de la fillette. La barrière de Dakota n ‘était qu’à moitié faite, mais au moins, elle fonctionnait correctement. Dakota cracha au sol un peu de sang, puis, s’approchant de William qui entrait dans la pièce, un sourire aux lèvres, Dakota lui demanda :

- Tu l’as eu p’tite tête ?
- J’espère bien, répondit William, un sourire aux lèvres, tout en claquant sa main avec celle de Dakota qui lui rendit son sourire.

Chad, derrière, se remit à bouger tout en soupirant. Repoussant ce qui le recouvrait, habits, bois, échardes, Dakota s’approcha de ce dernier pour l’aider à se relever tout en lui tendant la main. Une fois chose faite, Dakota déclara.

- Merci vieux !
- De rien. C’est normal. Finis ton champs de protection sur la fille.
- Oué. Dit il avec un sourire.

Dakota sortit de sa sacoche une relique bénite, puis, au moment où il s’agenouilla pour saisir la main de la fillette, près du corps de Miezan, ce dernier se leva d’un coup, et au moment où Dakota entendit William et Chad prononçaient d’une même voix « Dakota ! », et qu’il se retourna en leur direction, une main avec une force phénoménale le saisit par la nuque. Dakota, de sa main qui était libre, tenta de la plaquer sur la main qui le serrait pour tenter de l’en enlever, mais l’homme la lui saisit avec son autre main tout en répandant en Dakota une profonde chaleur qui lui donnait mal au cœur. Dans son autre main, Dakota sentait une intense sensation de sécurité. Ne sachant ce qu’il se passait et commençant à avoir des étoiles dans les yeux, il se sentit soulever de sol, puis, d’un coup, une violente douleur lui saisit le coup, et au même moment, Miezan le lâcha tout en poussant un cri de douleur. Dakota tomba au sol, la respiration saccadé, tentant de la déstabilisée. Chad profita de ce moment pour arracher le fusil à pompe des mains de William pour ensuite, tout en le rechargeant et en vidant le chargeur, il hurla parallèlement :

- Mais tu vas crever oui ? ! ? !!!

Miezan encaissa les balles douloureusement tout en tendant sa main non brûlée par la douleur qu’avait ressentit Dakota, qui suffoquait comme un tordu. Au dernier tir de Parker, l’homme finit pas tomber au sol, raide mort. William s’approcha de Dakota tout en regardant ses marques rouges sur le cou de l’hispanique. Will l’aida à s’asseoir au sol, tout en s’appuyant contre le lit de le fillette où le corps de Miezan gisait un peu plus loin.

- Ca va… J’avais la relique dans la main. Dakota ouvrit sa main pour la lui montrer, mais au lieu d’y trouver la relique, l’hispanique constata avec horreur que maintenant, il n’en restait plus que de la poussière encore fumante. Ah bas, merde… Ca me l’a niqué…
- T’inquiètes… J’t’en rachèterais une… Répliqua William d’un ton faussement compatissant et légèrement moqueur. Un sourire planait sur ses lèvres.
- C’est quoi ce sourire ? Là ? Ptit con ! S’écria Dakota, un sourire aux lèvres.

William sifflota. Dakota éclata de rire. Chad, quant à lui, le boulot, c’est le boulot, était entrain d’examiner le corps de l’homme. Ce dernier se releva, finissant son inspection, il regarda Dakota et William, puis un à un, il leur fit :

- Surveillez le ! J’vais rejoindre Matthew.
- Euh… Bah, oué ! IL est avec les parents de la fillette, dans je ne sais plus quel pièce. Y avait des trucs bizarres qui nous ont attaqué toute à l’heure. Chad acquiesça et ramassant son revolver qui se trouvait un peu plus loin, près de l’armoire, sortit de la pièce. On entendit des pas dans l’escalier, puis, William reprit : Tu peux pas savoir comment Matthew m’a maudit quand je suis parti tout à l’heure, en claquant la porte pour vous rejoindre. IL se sentait aigri de rien pouvoir faire…
- Tu t’es gavé !
- Un homme un vrai, ne passe que son temps à se gaver, termina t’il avec un sourire très prétentieux.

Dakota explosa de rire, mais son rire se perdit lorsqu’ils virent et entendirent les bruits du corps de Miezan qui se mettait à convulser, à bouger violemment. William et Dakota se rapprochèrent du corps de l’homme, et Dakota, regardant quelques instants la situation, finit par s’agenouillé, posant un genou sur le torse de l’homme pour l’empêcher de bouger, puis, il plaqua sa pomme de main gauche sur le front de Miezan tandis que Will sortait la fillette du lit pour la prendre sur lui, la serrant d’une façon protectrice, comme il le faisait avec Eliot ou l’une de ses gamines. Dakota s’écria d’une voix forte, tout en se concentrant sur sa paume de main.

- Stop !

Le corps de Miezan s’arrêta quelques instant de bouger, l’air grave et méfiant, montrait une certaine une surveillance de sa part à l’égard du corps qu’il maintenant en dessous de lui. Puis, il reprit, se concentrant un peu plus.

- Cesse de tourmenter cette âme, si tourmenté ! Rien n’est à toi, ici !

Les yeux de Miezan s’ouvrir. Une couleur malfaisante semblait avoir pris possession de ses iris indéfinissables. Ce dernier se mit à parler une langue étrange sur le moment mais que Dakota et William connaissaient pour l’avoir de temps en temps entendu : le Démon. Ils n’y comprenaient rien, et Dakota reprit.

- Sors de ce corps, et laisse lui au moins la mort tranquille !
- Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi humain ! Répondit le démon qui avait pris possession du corps de Miezan. Sa voix était caverneuse et à vous glacer n’importe quelle flamme.
- Je t’ai ordonné de le quitter !
- Et tu comptes t’y prendre comment ? J’y suis ancré ! C’est autant mon corps que le sien !

Dakota ferma les yeux, bandant à nouveau sa concentration sur le creux de sa pomme de main. Aussitôt, une fine lueur blanchâtre commença à apparaître. Dakota se mit à murmurer si doucement qu’on entendait rien, son visage crispé sous la concentration.

- Aucune de tes ruses ne t’aidera !

Miezan se mit à rire. Dakota se mit à tousser violemment, un peu de sang se mit à couler le long de sa commissure de lèvre gauche. La voix de l’hispanique commençait à monter, à se faire plus forte On commençait à comprendre ce qu’il disait.

- Saint d’entre tous les saints… Donne moi la force…
- Lâche, cria le démon.
- … Donne moi la force de libéré cette âme sous l’emprise de cette âme déchue ! Donne moi la force…
- LÂCHE ! ! ! !
- DONNE MOI LA FORCE DE PURGER CETTE ÂME DE CET ENCULE DE DEMON ! ! !

William ne put s’empêcher de sourire. Principal trait de caractère de Dakota : il ne supportait pas du tout à ce que l’on s’oppose à lui. La lumière de sa paume de main devint incandescente puis aussitôt, on entendit une profonde lumière et un hurlement se fit entendre lorsque les lèves de Miezan s’ouvrit à nouveau. Un puissant cri d’horreur et de souffrance se fit entendre, puis, lorsque la lumière perdit en intensité pour finir par s’éteindre, on entendit plus le cri. Sur le visage de l’homme, de Miezan, on voyait encore cette trace de douleur sur ce visage. William voyait toujours Dakota maintenir sa pomme de main sur le front de Miezan, sa respiration était saccadée. Cela se voyait aux mouvements de sa cage thoracique. Il était pâle comme un linge, puis, il eut un petit sourire et il se laissa tomber sur le côté du cadavre, son linge s’imbibant un peu plus du sang de Miezan. William vint reposer la petite sur son lit, puis, il tira Dakota un peu plus loin du corps de l’homme pour mieux l’allongé au sol. Ils se regardèrent un instant puis, Dakota demanda :

- Alors ? Il est partir ?
- C’est ce qu’il semble… Puis, il ajouta avec un sourire. T’es réellement con de te donner à fond à chaque fois ! C’est limite si tu as encore la force de vivre…
- M’fais pas chié… Et il sombra dans l’inconscience.

*
**

- Ah ! Il se réveille ! S’écria la femme de Chad, Anne.
- T’as pas remarqué qu’il se réveille de plus en plus rapidement ? Remarqua William, vaguement amusé.
- C’est qu’à force, il doit être tellement habitué à se prendre des coups, que ça ne lui fait peut être presque plus rien… Répondit Asphodèle, dont on entendait à la voix qu’elle souriait.
- On fait dans l’humour, Mme Slayers ? Demanda Dakota, qui venait d’ouvrir les yeux pour finalement, les refermer et les rouvrir doucement pour éviter de se brûler la rétine par l’intensité de la lumière du soleil qu’il avait en plein gueule.
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