PARCE QUE TOUT LE MONDE A BESOIN DE TOUT LE MONDE . [PV]

HJ

Chérie, je vais faire un tour je reviens dans quelques heures.

Avant qu’elle n’ait pu poser de question, Chad avait tourné les talons, s’était dirigé au dehors et avait transplané. Pourquoi tant de rapidité, pourquoi ne pas lui dire simplement ou il allait et ne pas lui donner d’explications ? Parce que c’était une surprise. Cela faisait une semaine qu’ils étaient retournés en France dans la maison des Rosenberg, en compagnie d’Alec leurs fils, et ils préparaient maintenant leur mariage qui n’allait plus tarder. Chad avait passé cette semaine là à s’occuper de sa future femme, et à observer son fils dans son sommeil. Ca il ne pouvait pas le nier, il avait toute la beauté de sa mère. Mais avec toute ses préparations, il n’avait pas encore trouvé le temps pour lui faire un cadeau.

Une fraction e seconde plus tard, il était en Angleterre. Bah quel dégoût de quitter le soleil de la France pour se retrouver ici sous la pluie. M’enfin, ça en valait le cou, tant pis s’il fallait se tremper pour trouver le plus beau des cadeaux. Pourquoi l’Angleterre ? Peut être que c’était tout simplement qu’il avait été habitué a vivre ici toute l’année, allait savoir, la nostalgie peut être. Qui sait ? Sous une pluie battante, il sortit du fourré ou il avait atterrit. Il se trouvait dans un parc, il était déjà trempé jusqu’au os, et il fallait qu’il se dépêche. Ce n’était pas le moment de tomber malade.

Non loin de la, il aperçut un lac sur lequel l’eau crépitait allègrement. Près de celui-ci, il aperçut une silhouette. D’ici, il lui était impossible de discerner de qui il s’agissait. Elle ne semblait pas être seule. Mais cette silhouette, cette façon de bouger, cela ne lui était pas inconnu. Il cessât d’avancer, observant la scène. La jeune fille qui se tenait debout reculât, et il la vit tomber en arrière pour s’écraser dans l’eau du lac.

Merde.

Il était loin, trop loin pour arriver à la sortir de l’eau a temps. Tout en courant, il vit un homme arriver, plonger sa main dans l’eau, et ressortir la jeune fille pour l’étaler sur l’herbe. Il le vit se pencher sur elle. Il ralentit sa course. Elle n’était plus en danger. Elle… Il était maintenant assez près pour discerner son visage.

Key ??

Il reprit sa course frénétique en direction de la jeune femme. Pourquoi ? Il ne le savait pas. Cette fille il la haïssait du plus profond de son âme. C’était à cause de personne comme elle qu’il s’était, retrouvé dans le coma. Elle faisait partie de la petite bande des fureteuses. Alors pourquoi courir ainsi comme un dératé ? Pour Loris. Il savait que tout était terminé entre eux, pourtant il savait aussi que son meilleur ami était toujours profondément amoureux d’elle. Et si elle mourrait ? Loris ne lui pardonnerais peut être jamais de ne pas avoir agit alors qu’il s’était trouvé a proximité pour tout voir et ne pas agir. Il arrivât enfin a hauteur de l’homme qui se trouvait près d’elle. Et lui tapait sur les joues. Chad se jetât a genou près du corps étendu sur le sol.

Key ! Key réveille toi !!

Elle était d’une pâleur cadavérique, ses lèvres étaient bleues, elle semblait morte. Chad ne cherchât même pas à savoir s’il pouvait user de la magie devant l’inconnu, et il sortit sa baguette, la pointant sur le corps de celle qu’il détestait tant. Après tout, il n’y avait personne d’autre pour le voir agir, au pire il existait toujours les sortilèges d’amnésie.

Revigor. Key réveille toi !! Revigor.

Pourquoi mettre tant de coeur a l'ouvrage pour la ramener ? Parce que tout le monde a besoin de tout le monde bien sur.

Chad était toujours agenouillé devant le corps de Key qui semblait inerte, tentant vainement de la réanimer. Ses yeux s’ouvraient, mais il pouvait y lire toute la lassitude qu’elle ressentait. A cet instant, aller savoir pourquoi, elle lui fit peine. Si un jour quelqu’un lui avait dit qu’il ressentirait cela en regardant Key abandonner la vie, il aurait explosé de rire. Mais la tout était différent. D’une Chad malgré son dégoût pour elle, ne pouvait se résoudre a laisser mourir quelqu’un sans rien y faire. De deux, il avait beau la détester, Loris était son meilleur ami, il lui devait bien ça. Son corps se soulevait sous l’impulsion du sortilège, et retombait aussi lourdement au sol.

B R E A T H E – « Il … faut … me … laisser … mourir … Chad. »

Ca tu peut rêver ma petite. Non il n’était pas près de laisser tomber, et de la laisser partir. Sa voix, il ne savait pas que ressentir. C’était bien la première fois en trois ans qu’il l’entendait sans qu’elle ne soit agressive à son égard. Pour une fois elle était sincère, elle voulait réellement partir, quitter ce monde. Mais non, il l’en empêcherait.

Tu peux pas faire ça Key. Pense a ceux qui t’aiment. Pense à Loris.

C’est fou comme malgré le point de dégoût que peut vous provoquer une personne, le fait de le voir dans cet état peut vous rapprocher. Peut être seulement pour quelques heures, mais le tout étant qu’au final, il la ramènerai. Elle relevât sa tête, mais celle-ci retombât immédiatement dans un craquement sonore. Il connaissait ça. Cette fatigue il l’avait ressenti alors qu’il se réveillait au bout d’un mois de coma. Sauf que lui s’était battu pour revenir a la vie, et elle préférait s’enfoncer. Chad baguette toujours en main s’approchât de sa tête, et vit un filet de sang couler sur le sol.

Merde... Putain...

Comme à chaque fois, il se laissait dépasser par les événements. Pourquoi abandonnait elle aussi facilement. Il pointât a nouveau sa baguette et murmura :

Episkey.

Le sang arrêtât son écoulement, la blessure semblait s’être refermée. Une chance qu’il en connaisse un bout sur les sortilèges de guérison, sinon elle se serait vidée de son sang sans qu’il n’y puisse rien. Que pouvait il faire. Il n’était pas habitué a se genre de situation. Il n’avait jamais eu l’occasion d’essayer d’empêcher quelqu’un de courir inexorablement à sa propre perte. Il ne voyait qu’une chose. Il attrapât son visage à deux mains, essayant de la forcer à garder les yeux ouverts, pour qu’elle puisse le voir. Voir qu’il était sincère dans ses propos.

Allez réagit bordel. C’est les faibles qui décident de tout abandonner ainsi, et tu n’es pas faible. Tu me déteste je le sait, mais fait un effort pour moi je t’en pris. Pour Loris, pour votre amour. Redonne toi une chance.

Il ne savait pas si ces mots seraient suffisants, mais il se devait d’essayer. Oui Key Jill McLoyd, la vie vaut la peine d’être vécu.

Mais ce n'est pas sur les sentiers au alentours du lac qu'il fallait regarder pour tenter d'apercevoir Loris mais du côté des airs. Bien cramponné sur son nimbus, avec l'aisance du poursuiveur qu'il était et surtout sa rapidité, il se frayait un chemin à travers le vent, essayant d'apercevoir son meilleur ami. On pouvait facilement lire la peur sur son visage mais aussi les questions qui se bousculaient dans sa petite tête.

Quelques minutes plus tôt, il était tranquillement assis au bord de la piscine de ses parents a discuté avec sa soeur des vacances. La gamine était impatiente d'aller chez Kilah et d'aller passer quelques jours en Espagne avec son frère et Loris. De belles vacances en perspective pour Lauren qui pouvait à loisir embêter son frère. Cela, Loris l'a bien compris et tente bien que mal d'être un peu tranquille et de se reposer. La peste ne ménage pas ses efforts pour l'entraîner à droite à gauche notamment pous qu'il l'aide à choisir sa robe pour le mariage de M et Mme Parker. Quelle idée, elle aurait mieux fait d'y aller avec une de ses amie plutôt que de l'entrainer la dedans. Lui qui avait juste envie de passer du temps avec son père pour discuter de son avenir, de ce qu'il voulait faire plus tard mais aussi de prendre soin de Megan et de sa future petite soeur qui pointerait le bout de son nez dans 6 mois maintenant. Enfin, il avait hâte que le mariage de son meilleur ami est lieu. Il était le témoin mais aussi il avait envie de revoir son fileul. Depuis 1 semaine qu'il avait quitter Poudlard, il ne l'avait pas vu et ce petit bout de chou lui manquait. Tandis qu'il bronzait sur sa serviette avec la peste qui l'arrosait, Megan avec son gros ventre s'approcha de lui et lui tendit un papier.

~ Megan : Pour toi, c'était sur la table de la cuisine.
Fronçage de sourcils. C'est quoi cela ? Qui pouvait bien lui faire passer un petit mot en douce ? Bien évidemment, la peste remarqua la surprise de son frère et commença par en rajouter une couche. Mais elle se tut bien vite en voyant le visage blême de sa proie préférée.
~ Lauren : Il se passe quoi ?
Loris sortit la baguette de sa poche et murmura une formule qu'il maîtrisait parfaitement.
"Accio Nimbus"

Il tapait du pied sur le sol, signe d'impatience. Lauren continuait de lui poser des questions mais il restait impassible et ne disait rien. Si la poufsouffle savait que Key était en danger, elle ne manquerait pas de tout faire pour le retenir et que cela déclencherait une nouvelle dispute entre les deux. Dès que le balai arriva à sa hauteur, il s'élança, sans un regard pour sa soeur. Comme souvent, elle n'avait pas dû aimer qu'il l'ignore mais tant pis, il avait d'autres préoccupations en ce moment même. C'est donc en maillot de bain, dévoilant son superbe corps musclé qu'il s'élança dans le ciel.

Il avait trouver cela vraiment anormal que Chad lui écrive avec tant de detresse pour une fille qu'il ne supportait pas, qu'il detestait même au plus profond de lui. Alors pourquoi ? De plus, le préfet savait très bien que Loris et la Serpentarde n'étaient plus ensemble et qu'il ne s'aimaient plus alors pourquoi ?T'es sur que t'es plus amoureux d'elle ? Ta gueule.

De son balai, il tenait d'apercevoir son meilleur ami, la peur au ventre. Key. Il devait faire quelque chose pour elle mais si elle n'avait plus envie de le voir, si c'était cela dont elle parlait quelques semaines plus tôt au Pré-au-Lard. Il s'étaient embrouillés. Il lui avait bien fait comprendre qu'il n'y avait plus rien entre eux. Ce ne pouvait pas être cela qui avait déclenché le danger auquel elle était soumise.

En quelques secondes, d'une rapidité extrème, il se posa à côté de Chad. sans un mot, il comprit. Key a moitié inerte dans ses bras semblait sur le point de mourir. Ses cheveux mouillés et son visage perlant d'eau la rendait magnifique et il aurait aimé rester plusieurs heures à la contempler mais son visage ne souriait pas. Ses yeux clos lui fit craindre le pire et il s'agenouilla près de la jeune fille. Sans un regard pour Chad, il comprendrais bien qu'il y plus urgent que des salutations d'usage, il posa une main délicate sur le visage de Key. Il se contenta de prononcer son nom, de la même façon qu'il le faisait lorsqu'ils étaient ensemble. Calme, amoureuse, sensuelle, sa voix ne semblait pas effrayé, juste douce.
"Key"

Vous avez déjà senti deux parties de vous se battre en duel ? Deux morceau de votre cœur se déchirer pour avoir raison ? Et une petite tête qui n’arrive pas à choisir vers lequel se tourner ? C’est exactement ce qu’il se passait en ce moment même pour Loris. D’un côté l’amour. Et oui, Chad a raison. Il est toujours fou amoureux de Key mais il essaye de se persuader du contraire. De l’autre, la haine. Pour ce qu’elle lui a fait subir, pour se qu’il lui a fait subir, pour tout les problèmes qu’ils ont eu et qu’ils n’ont pas réussi à résoudre.

Son regard plongé sur son visage d’ange, il ressenti les mêmes frissons que lorsqu’il l’aidait en cours de potion quelques années plus tôt, la même tendresse qu’il avait toujours eu avec elle. Mais il ne pouvait empêcher le petit démon au dessus de son épaule, lui rappeler la haine qu’elle avait montré à son égard à Pré-au-Lard quelques jours plus tôt.

D’un geste de la main, il le balaya pour l’instant, pour profiter de ce moment et il sentit une joie immense de la voir se redresser dès qu’il eut prononcé son nom. Elle avait reconnu sa voix, elle lui faisait un signe, elle voulait se battre pour lui. Mais était-il prêt à admettre cela ? Non. Il pensait n’y être pour rien et que finalement Chad s’était inquiéter pour rien et que, comme d’habitude, elle voulait simplement qu’on s’occupe d’elle.

Pourtant, il ne lâchait pas sa main et un faible sourire trainait sur son visage. Deux sentiments contradictoires, des attitudes tellement différentes d’une seconde à l’autre. Aucun des deux ne comprendrait ses futures réactions, lui-même ne savait pas trop quoi faire. Il se contentait de presser sa main pour qu’elle ouvre les yeux et lorsqu’il serait rassuré, il chargera l’homme immobile de l’emmener à l’hôpital avant de rentrer chez lui.

Je suis sûr que vous regarder tous des dessins animés. Même à votre âge, on regarde tous des dessins animés pour retomber dans l'enfance. Alors imaginons que cette scène se déroule dans n'importe quel dessin animé. Les sentiments contradictoires qui hantent Loris serait traduit par un petit ange et un petit démon qui se disputeraient pour avoir raison à la hauteur du visage du jeune Gryffondor. Aucun des deux ne semblait pouvoir prendre le dessus. Et pourtant.

D'un coup de trident, le démon, la haine venait d'assener un violent coup sur le crâne du petit ange qui s'évanouit dans la nature. Un tel revirement de situation, pourquoi ? Cette phrase. Quelques mots qui avaient provoqué en Loris une colère indesciptible. Depuis toujours, il pensait qu'il existait encore un espoir pour eux, un faible espoir mais un espoir quand même et voilà qu'elle venait de le réduire en morceau. Bordel, Key, tu viens de faire quoi là.

Il avait attendu qu'elle ouvre les yeux, il avait espéré voir une lueur de plaisir dans son regard mais au lieu de quoi, elle voulait voir Chad, comme si Loris n'existait pas, n'existait plus. Merde Key. Le Gryffondor lâcha sa main et on pouvait sentir une tension dans ses gestes. Plus de douceur, juste de la frustration. Loris se leva. Il était envahi d'une colère intense. Colère contre lui même, pour avoir cru que .. Que quoi d'ailleurs ? Très vraiment trop con Loris. Il se tourna vers Chad.
"On va l'emmener à l'infirmerie"

Ordre. Ton hargneux. Aucun commentaire. Loris ne semblait pas decidé à en dire plus à son ami et il sortit la baguette de sa poche pour se transplaner avec la jeune Serpentarde

Que ce soit Chad ou un autre, Loris s'en fichait eperdument. Il était aveuglé par la haine, la souffrance, l'envie de tout laisser tomber et de se jeter dans le lac, de mourir. Il l'aime tellement que la seule remarque de ce genre, lui fait passer un cap qu'il est désormais presque impossible de franchir dans l'autre sens. Loris et Key n'existent plus. Loris ne veut plus qu'ils existent. Il en a marre de souffrir mais il sait que rien n'y changera. Tant qu'il l'aimera, il souffrira toujours autant. Loris ne savait plus, Loris n'essayait même plus de comprendre. Il ne la comprenait plus et Chad, de quoi se mêlait-il ? Il peut pas aller voir ailleurs. D'ailleurs, pourquoi l'avait-il appeler, cela ne sert à rien, à rien. C'est Chad qu'elle veut, elle l'aura et Loris disparaitra de sa vie. Il dégagea son bras de la prise de Chad. Il ne voyait plus le jeune homme comme son meilleur ami mais comme un ennemi.

Key McLoyd. Pourquoi ne peut elle pas être définitivement à lui ? Pourquoi ne peuvent-il pas être heureux tout les deux ? Il y a toujours quelqu'un qui se met en travers de leur chemin en travers de leur bonheur. Tellement enervé, il n'écoutait même pas ce que Key disait et encore moins Chad, il avait juste envie de hurler, pour lui même, pour se soulager pour enfin exprimer ce qu'il avait sur le coeur mais rien sortait hormis l'envie de mettre un gros coup de pied dans la pierre. Pas une bonne idée mon vieux. En plus de la douleur moral, il avait maintenant la douleur physique et il cria.
"Elle a besoin de moi, elle a besoin de moi, qu'est ce que t'en sais d'abord. Cela fait des mois qu'elle me traite comme si je n'existais plus. Elle a toujours été bien entouré et elle a pas besoin de moi. Pourquoi je dois toujours être là pour les autres sans rien avoir en retour ? J'en ai marre. Je l'aime, oui je te le dit, je l'aime plus que tout mais notre histoire n'a pas de sens, elle n'en a plus et on est parvenu à un accord. Met toi bien cela dans le crâne Chad, Key et Loris n'existent plus. Merde"

Il s'assis par terre et sa haine se deversa sous forme de larmes. Cela faisait tellement longtemps, qu'il ne s'était pas avouer qu'il aimait encore la jeune Serpentarde et à force de le refouler, cela le mettait sur les nerfs à chaque fois qu'on essayait de lui faire admettre qu'il l'aimait encore. Sans se soucier de Chad, il continuait de pleurer, comme un enfant. Ce n'est plus possible, ce n'est pas possible, Chad comprend que nous ne sommes plus rien l'un pour l'autre à part des étrangers

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