St Mary's Hospital, chambre 223 (libre)

Bip... Bip... Bip... Le rythme régulier de l'électrocardiogramme égraine le temps dans la petite chambre, numéro 223, du St Mary's Hospital à Londres. L'infirmière est là, comme tous les jours, pour prendre soin de la patiente occupant cette chambre, lui parler, la stimuler. Dans le coma depuis quelques semaines, la jeune femme allongée sur le lit semble dormir paisiblement, sans compter les innombrables machines auxquelles elle est branchée. D'après ses papiers, la jeune femme s'appelle Aphrodite, Aphrodite Kassy Créon. La seule famille qui lui est connue est sa soeur Antigone, mais cette dernière demeure introuvable. A part son nom, les responsables de l'hopital ainsi que la police ignore tout d'elle, ils ne connaissent ni son lieu de résidence, ni son emploi, ni même le numéro de téléphone d'une personne à joindre en cas de problême.

Infirière - Bonjour mademoiselle. Comment allez vous aujourd'hui ? Vous avez un joli teint ce matin. Je vous ai ammené des Lys blancs, vous verriez ils sont magnifiques.

L'infirmière continue ainsi à parler, à lui raconter les nouvelles ou quelque histoire, persuadée que dans son coma, Aphrodite entend ses paroles et que cela permet de la maintenir dans ce monde en attendant son réveil. Aphrodite l'entend, mais elle ne peut pas réagir, elle est prisonière de son propre corps. En m^me temps cet état lui permet de voir le monde d'une nouvelle dimension. Son esprit s'échappe et flotte au dessus de son lit, au dessus de l'hopital, au dessus de la ville.

Médecin - Il y a du changement ?

Infirmière - Non Monsieur. Mais j'espère qu'elle va bientot revenir parmi les vivants... Qu'est-ce qui la maintient dans le coma ?

Médecin - Je ne sais pas justement... Son oeudème a été résorbé, tout semble en ordre... Peut-être se sent-elle bien là où elle est. Ce n'est plus qu'une question de volonté je pense. Quand elle sera prête elle se réveillera. Le plus tôt sera le mieux cela va sans dire.

Tandis que le médecin sort de la chambre pour voir les autres patients, l'infirmière vérifie une nouvelle fois les machines. Aphrodite quant à elle revoit des images, les images de Kaitz lui souriant, des moments de bonheur vécus avec lui, de son empoisonnment et du manque qu'elle ressent quand il n'est pas là. Elle revoit aussi les images de l'accident...

_____...:: FLASH BACK ::..._____

Jeudi 10 mars

Jour de congé pour Aphrodite. Après un week end chargé, aphrodite avait décidé de profité du temps plutôt clément de la journée pour aller faire du shopping version moldus. Elle avait besoin de se changer les idées, de faire le vide. La disparition de Kaitz quelques jours plus tot l'angoissait et elle ne cessait de penser à lui et à ce qu'il pouvait lui être arrivé. Elle pensait au pire, qu'il soit blessé ou pire... Celui qui l'avait empoisonné pouvait être revenu pour finir le travail... Mais qui était-ce ? Elle voulait aller le chercher, mais ne savait pas trop par où commencer. Elle s'était bien rendue à Poudlard, mais s'était fait refoulée à l'entrée, n'ayant rien à faire ici.

Ce jour là, elle avait décidé de ne pas y penser, enfin d'essayer, et partit à la conquête de Londres et des boutiques des rues commerçantes. La jeune femme était fascinée par ces boutiques moldues pleines de choses merveilleuses. Ya pas à dire, même sans magie les moldus se débrouillent bien et sont de véritables artistes, inventeurs de toutes sortes d'objets facilitant la vie. Elle avait l'impression que tout ce que pouvait faire une baguette magique dans la vie quotidienne ou autre, ils l'avaient remplacé par une machine spécifique. Flâner dans ces boutiques la rendait joyeuse, elle pensait moins à Kaitz, enfin dans les moments où son esprit était occupé par autre chose.

Car lorsqu'elle s'était retrouvée dans un taxi moldu pour rejoindre une autre rue commerçante à l'autre bout de la ville, elle se remit à penser à lui. Son esprit n'aurait pas été obnubilé par Kaitz, elle aurait sûrement eu le temps de réagir et de transplaner, mais nan... Elle n'avait pas vu le camion débouler à vive allure d'une rue de travers, le chauffeur de taxi non plus d'ailleur. Le camion n'avait apparemment plus de freins dans une rue en descente... Le choc fut inévitable... Le camion attrappa l'arrière du taxi dans lequel Aphrodite était assise. Par chance, le choc toucha la voiture suffisemment en arrière pour ne pas écraser la jeune femme sous la tôle. Il fallu tout de même l'intervention des services de désincarcération des pompiers pour la sortir du taxi.

Transportée à l'hopital le plus proche, il apparut qu'Aphrodite ne soufrait que d'une fracture double de la jambe, d'un poignet foulé, de contusions et d'un traumatisme cranien. Ce dernier était ce qui préoccupait le plus les médecins et probablement ce qui avait plongé la jeune femme dans le coma. Ayant trouvé ses papiers, ils cherchèrent son adresse, mais elle ne semblait plus exister. Ils ne savaient pas que la résidence où habitait Aphrodite était pourvue d'un charme puissant de repousse-moldu et n'avaient donc trouvé personne ni quoi que ce soit sur elle, à part son nom. Ses blessures ayant été soignées au mieu, Aphrodite était maintenant en attente de son réveil en réanimation.

_____...:: FIN DU FLASH BACK ::..._____

BIP... BIP... BIP... ... BIP BIP BIP... L'électrocardiogramme s'emballe tout à coup. L'infirmière intriguée va voir la machine. Est-ce un déréglement ? Le rythme redevient régulier mais un peu plus rapide que précédemment. L'infirmière se retourne pour regarder la patiente et la belle aux bois dormants bouge les mains et ouvre doucement les yeux. La voilà réveillée... La lumière l'éblouie et ses yeux clignent plusieurs fois. L'infirmière court chercher le docteur qui se ramène darre dare pour lui mettre la lumière de sa lampe de poche dans les yeux en lui parlant, ne lui laissant même pas le temps de répondre...

Aphrodite - Kaitz...?

Le souffle faible d'Aphrodite répète ce nom sans que les autres ne sachent sa signification. Ne l'écoutant pas, ils lui font subir toute une batteire d'examens. Tout lui semble bizarre, les gens, les choses, les bruits... Où est-elle ? Que se passe-t-il ? qui sont ces gens ? Elle leur jette un regard paniqué. elle essaie de parler mais les mots ne sortent pas de sa gorge. Elle essai aussi de se lever mais elle n'en n'a pas la force. Au bout d'un moment le médecin s'intéresse enfin à la demoiselle et se penche vers elle.

Médecin - Calmez vous mademoiselle. Vous êtes à l'hopital, vous avez eu un accident. Vous venez de vous réveiller alors c'est normal que vous vous sentiez fatiguée et désorientée...

Aphrodite se calme alors et s'endort tranquillement. Quelques heures plus tard, elle se réveille, en meilleure forme cette fois. Elle arrive à parler et demande à l'infirmière venue changer sa perfusion.

Aphrodite - Où est Kaitz ? Vous n'avez pas eu de nouvelles ?

Infirmière - Excusez moi mademoiselle... Mais qui est Kaitz ?

Aphrodite - C'est... Mon fiancé... Comment définir ce qu'il était pour elle par un autre mot ?

Infirmière - Je suis désolée, nous n'avons eu aucune nouvelle de quelqu'un appelé Kaitz.

Aphrodite - Quel jour sommes nous ? Depuis combien de temps je suis ici ?

Infirmière - Nous sommes le 4 avril 1983, vous êtes ici depuis presque 4 semaines.

Aphrodite - Quatre semaines ? Mais... Mais comment est-ce possible ? Que... que m'est-il arrivé ?

Quatre semaines ? Comment se fait-il que Kaitz n'ait même pas essayé de la contacté ? L'a-t-il au moins cherchée ? Kaitz... Un souvenir lui revient à la mémoire... Le souvenir de son empoisonnement et de son hospitalisation à Sainte-Mangouste. Il s'était enfui, c'est pour cela qu'elle était si inquiète. Est-il blessé quelque part ? Est-il retourné à sainte-Mangouste ?

Infirmière - Vous avez subi un accident de voiture, un camion a percuté le taxi dans lequel vous vous trouviez. Depuis vous étiez dans le coma...

Aphrodite - Un taxi ? Mais je ne prends jamais de taxi, je n'en ai pas besoin... Ah euh... si peut-être... Je ne me souviens pas bien... Mais avez vous contacté Sainte-Mangouste ? Peut-être est-il labas ? Kaitz, je veux dire...

Infirmière - Sainte-Mangouste ? Qu'est-ce donc ?

Aphrodite - C'est un hopital moldu ici ? **erf mince ils ne connaissent pas Sainte-Mangouste, ni les moldus...** Euh nan ce n'est pas grave...

***********************

Quelques jours passent et Aphrodite reprend des forces. Et toujours aucune nouvelle de Kaitz, l'aurait-il oubliée ? Cette perspective angoisse aphrodite autant que la perspective qu'il soit en danger, blessé ou pire encore. Ne résistant plus, elle va, lors d'une promenade dans le parc, dans un bureau de poste spécial, connu seulement des sorciers, et dans un ultime espoir écrit une lettre à Kaitz.

Citation :: Kaitz...

Je ne sais pas si cette lettre t'arrivera, mais je tente quand même. Voilà un moment déja que les guérisseurs m'ont appris que tu t'étais enfui de Sainte-Mangouste contre leur avis, mais depuis je n'ai plus aucune nouvelle.

Où es-tu ? Que fais-tu ? T'est-il arrivé quelque chose ? Pourquoi as-tu disparu ainsi ? Ne pas savoir m'angoisse... Pourquoi es-tu parti ainsi ? Pourquoi me laisses-tu sans nouvelles ? J'espère qu'il ne t'es rien arrivé... Je n'ai pas envie de te perdre comme j'ai perdu ma soeur... Je t'en prie ne me laisse pas dans le doute et l'attente... Savoir que tu vas bien serait déja un grand soulagement pour moi...

Je t'aime...

Aphrodite

Taisant intentionnellement son état et sa situation pour ne pas l'alarmer, Aphrodite espère que ces simples mots atteindront son aimé. Lasse et épuisée de cette petite promenade, Aphrodite regagne sa chambre. Les seules visites qu'elle a sont celles de l'infirmière et du médecin. Les journées lui semblent longues et la solitude insurmontables. Triste et lasse, elle s'endort.

Quand elle se réveille l'infirmière est à côté d'elle. La première chose qu'Aphrodite lui demande est si elle a reçu des nouvelles de Kaitz. L'infirmière hésite et lui demande alors :

Infirmière - Quel est le nom complet de votre fiancé ? Peut-être arriverons-nous à le retrouver ?

Aphrodite - Il s'appelle Harkaitz, Harkaitz Rocstone.

Infirmière - Hummm je vais me renseigner. Pour le moment vous devez vous reposer.

Sujet: Re: St Mary's Hospital, chambre 223 (libre) Jeu 20 Sep 2007 - 17:42

Quelques temps après l’infirmière revient avec un dossier et un plateau de médicaments et autre matériel. Elle commence par vérifier les différents moniteurs auxquels Aphrodite est encore branchée pendant son sommeil. La belle dort encore justement et rêve d’un beau jeune homme tendre et amoureux, le sourire charmeur, le regard pétillant couleur azur, elle rêve de Kaitz dans les meilleurs moments qu’ils ont passés ensemble. Le rêve terminé, Aphrodite ouvre les yeux. Une petite voix se fait entendre, c'est celle de la jeune femme.

Aphrodite – Kaitz... Avez vous retrouvé Kaitz ?

Infirmière – Non désolée mademoiselle, nous ne l'avons pas encore retrouvé. Mais ne vous inquiétez pas, nous allons le retrouver...

Quelques jours passent et la santé d'Aphrodite s'améliore à première vue. La rééducation lui fait du bien tant physiquement que moralement. Tous les jours elle demande des nouvelles de Kaitz, et tous les jours elle obtient pour réponse qu'ils ne l'ont pas encore retrouvé. Est-ce si difficile que ça de trouver quelqu'un dans ce monde ? Pour les moldus oui apparemment... Mais Aphrodite prend son mal en patience et se plonge dans sa rééducation, plus vite elle sortira plus vite elle pourra trouver un moyen de le rejoindre.

Tout ce passe bien donc, jusqu'à ce que quelques jours plus tard, le 15 avril, l'infirmière découvre la jeune femme évanouie sur le sol de la chambre. Les examens révélèrent qu'un gros hématome s'était formé dans son crâne et comprimait son cerveau. La violence du choc de l'accident avait fragilisé cette partie là et les efforts ainsi que les mouvements qu'Aphrodite avait fournis depuis son réveil lors de sa rééducation ont provoqué cet hématome. L'opération fut difficile mais menée avec succès. Ah qu'ils se compliquent la vie ces moldus... A Sainte-Mangouste, un coup de baguette magique et pouf c'est réparé, mais la scène ne se passe pas à Sainte-Mangouste, mais dans un hôpital moldu, et ils ne connaissent pas les baguettes magiques mais les bistouris. Plongée dans un coma artificiel pour lui permettre de récupérer de son opération, Aphrodite ouvre enfin les yeux une dizaine de jours plus tard, elle est hors de danger. Justement l'infirmière est dans la chambre à ce moment là.

Infirmière – Oh mais la belle aux bois dormants est réveillée. Comment vous sentez vous ?

Aphrodite – Ca va merci... J'ai l'impression d'avoir la tête dans un étau... Ca fait longtemps que je ne me suis pas réveillée?

Infirmière – Ca fait une dizaine de jours, vous avez été replongée artificiellement dans le coma pour que vous puissiez récupérer comme il faut de l'opération. Mais maintenant tout va bien.

Aphrodite – Ah...

Encore toute perdue la tite Aphrodite, il faut dire qu'elle a eu quelques semaines rudes, et s'éveiller ainsi après plusieurs semaines, ce n'est pas facile de reprendre ses esprits. Les sons, les odeurs, les lumières, tout ceci montre bien à Aphrodite qu'elle est réveillée et dans le monde réel et non dans un des rêves qu'elle faisait dans son coma.

Infirmière – En tout cas vous avez l'air en forme. Dans quelques jours vous allez pouvoir rentrer chez vous. Ah au fait... On a retrouvé un Rocstone, mais il ne s'appelle pas Harkaitz, mais Walter, c'est un écrivain... Vous le connaissez ?

Aphrodite – Walter ? C'est le père d'Harkaitz.

Infirmière – Ah bien... Ca fera au moins quelqu'un qui pourra venir prendre soin de vous. Nous allons lui écrire pour le prévenir.

Aphrodite – Nan ce n'est pas la peine de lui parler de ce qu'il s'est passé... Demandez lui juste des nouvelles de Kaitz... Je veux pas l'inquiéter pour ça.

Infirmière – Qu'est-ce qu'il faut pas entendre... Allez reposez vous.

Aphrodite n'eut d'autre choix que de suivre les conseils de l'infirmière. Une lettre fut envoyée à Walter Rocstone pour son fils Harkaitz.

Citation :: St Mary's Hospital,
London

Le 28 avril 1983
Cher Monsieur Rocstone,

Une jeune femme du nom d'Aphrodite Kassy Créon cherche à vous joindre depuis quelques semaines, mais nous avons eu du mal à vous trouver. Cette jeune femme est notre patiente depuis quelques semaines à la suite d'un accident. Pourriez vous nous recontacter afin d'éviter qu'elle ne rentre chez elle seule.

Merci de votre compréhension.

Le Docteur Erwin Cheers, Directeur du St Mary's Hospital.

La lettre mit pas mal de temps à arriver à destination, l'adresse fournie aux responsables de l'hopital étant erronnée. Pendant ce temps Aphrodite avait récupéré et était rentrée chez elle, avec un sentiment d'abandon qui lui pesait.

Invité

Ce topic est il toujours d'actualité. Si oui je suprimerai mon message. Sans réponse sous une semaine je déplacerai.

Invité

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