Under the Rain ...[PV]

Invité

Londres ...Capitale de la glorieuse Angleterre, sans conteste l'un des plus beaux des pays. Pays de merveilles où se mêlent légendes et réalités, monuments historiques et vieux contes d'autochtones.
L'un des plus vieux pays du monde, mais surtout le pays de l'un des plus grands écrivains qui exista: William Shakespeare ...
Tout semblait parfait à en croire les descriptions qu'en faisaient les auteurs de tous horizons et de tous âges. Tout, en effet ...même le climat tempéré et pluvieux que l'île avait hérité était précisément celui qu'appréciait Ulferic, morose et grisâtre ...
Bien sûr, il arrivait que l'astre du jour parvienne à percer la barrière immatérielle et sombre que formaient les nuages et plus d'une fois dans l'année, mais ce jour n'échappait pas au fidèle cliché d'une Angleterre triste et peu chaleureuse.
C'est donc sous une pluie battante que le jeune homme marchait dans les rues de Londres, savourant le plus infime contact avec cet élément primordial: l'eau. Il pleuvait, et la pluie tombait comme les larmes d'une jeune fille en pleurs... Quelques rares personnes se trouvaient dehors à cette heure-ci ...L'heure du thé. Et plus rares encore étaient ceux qui marchaient sur les trottoirs inondés. Tous ceux-là étaient affublés d'un parapluie noir ou gris, ainsi que tous les murs du quartier, comme si la pluie avait décoloré et effacé toutes les couleurs de la ville. Et ces passants qui affichaient tous un air dépité en serrant leurs mains autour de la poignée de leur parapluie ...

†Ghostly_Knight† Imbéciles ...

=Ulferic= Laisse les faire mi frater, ils n'ont rien fait ...Tu n'aimes pas la lumière, eux n'aiment pas être mouillés, c'est tout.

Avançant sous un déluge glacé, le jeune homme parvint trempé devant le Ministère de la Magie. Le bâtiment était excessivement imposant, et son architecture évoquait presque un temple surgit de l'Antiquité ...Du moins était-ce ce qu'en pensait Ulferic. Du bas des marches où il se trouvait, il était impressionné par l'édifice qui devant lui se dressait, impression délibérément souhaitée, bien évidemment ...
En repensant à ce qu'il aurait pu être en passant cet examen, les responsabilités et le travail qu'il aurait obtenir, le chevalier sourit avec amertume. S'il avait passé cet examen ...il serait devenu un bureaucrate, cloîtré dans une pièce avec plus de paperasse qu'il n'aurait pu en compter. Il ne l'aurait pas supporté de toute façon ...enfin, le croyait-il. Tout est mieux ainsi, les bureaucrates au bureau, et les solitaires ...

=Ulferic= Je divague ...je ne suis pas là pour réclamer un emploi, mais pour rendre visite à une ancienne amie ...

Arrivé sur le seuil de l'entrée, Ulferic se laissa contrôler sans rechigner, et il accepta même de laisser sa baguette dans un casier prévu à cet effet. Il demanda où se trouvait le Département des Mystères, et s'il pouvait être reçu par la Directrice. Malheureusement, l'accès en était strictement réservé à ses seuls membres ...Et pas de nouvelles de la Directrice ...Il lui faudrait se résoudre à patienter, ou à partir ...
Déjà, le jeune homme se dirigeait vers la sortie, se décidant à revenir une prochaine fois ...Désormais qu'il avait les coordonnées de Nathan, il lui tardait de pouvoir lui reparler. Cependant, une force étrange le poussait à rester, et Ulferic s'arrêta soudainement, se concentrant sur tout ce qui se trouvait à proximité de lui. Rien de particulier, malgré la présence de très nombreux systèmes de sécurité. Le personnel et les visiteurs qui se trouvaient sur les lieux n'avaient rien d'hostile et vaquaient tranquillement à leurs occupations. Ne pressentant aucun danger, il s'abandonna à cette puissance mystérieuse, et suivit son instinct qui le conduisit à travers les salles du Ministère, jusqu'à l'Atrium ...
La salle était immense, et riche en ornements. Des tapisseries s'étendaient sur les murs, rouges écarlates ou pourpres avec des fils d'or. Le plafond était peint selon une fresque digne d'un Michel Ange, et le bleu du Ciel ressortait nettement. Néanmoins, Ulferic savait que sous ces airs de richesses et d'ornements cette Salle était spéciale ...Une atmosphère étrange y régnait ...lourde et presque oppressante malgré la grandeur de la pièce. Cette atmosphère lui était familière ...et l'accompagnait à chaque confrontation, chaque entraînement, et chaque combat ...
Délaissant ces pensées vindicatives dans un recoin de son esprit, le sorcier s'allongea sur un banc qui se trouvait non loin, et laissa errer son attention, se demandant si elle serait libre un jour prochain, et daignerait le recevoir ...Accablé par tout ce qu'il avait pu endurer depuis ces derniers temps, il tenta de trouver un peu de repos, mais son front couvert de rides inhabituelles reflétaient ses soucis, et derrière ses paupières fermées, Ulferic ne voyait qu'une seule image ...

Akané ...j'ai besoin de conseils et vous seule pouvez m'aider ...Qu'il me tarde de vous parler à nouveau après toutes ces années ...

19H sonnait à un vieux clocher de la périphérie de Londres quand un « crack » sonore se fit entendre dans le petit chemin de campagne désert. Apparu une silhouette féminine de noir vêtue, une longue cape de velour voletant au niveau des mollets de la jeune femme, leur belle forme courbe moulée par un pantalon de la même couleur sombre. Des bruit de pas qui s’enfonce dans la poudreuse se mêlèrent au son régulier du vent, Akané s’avançait distraitement vers une grande plaine toute recouverte de neige scintillante au bout du petit chemin qu’elle arpentait, les yeux rivés vers ses pieds recouvert de poudreuse. Il avait arrêté de neiger, pourtant il en restait dans la grande plaine isolée de Londres au bout de laquelle se situait le manoir de sa famille. Elle continuait d’avancer et posa ses prunelles claires, dans lesquelles se reflétait la clarté de la robe immaculée recouvrant le sol, sur la façade du manoir qu’elle pouvait à présent apercevoir. Akané transplanait souvent volontairement un peu plus loin du manoir pour pouvoir marcher un peu, sachant le paysage particulièrement magnifique lorsque celui-ci était recouvert de cette robe scintillante.

La jeune femme ralentit progressivement sa marche jusqu'à se trouver devant une grande grille noire qu’elle poussa d’une main sûre. Celle-ci s’entrouvrit dans un bruit de grincement. La jeune femme passa par l’ouverture et avança sur les quelques dalles de pierre posées sur le sol , formant un petit chemin menant vers une imposante porte de bois orné de signes caractères japonais signifiant ‘Manoir Saotomé’. Akané posa ses fins doigts sur la poignée d’ivoire et entra dans l’entrée du manoir, plutôt imposant. Elle retira d’un mouvement gracieux la capuche du même velour noir que sa cape, découvrant ainsi sa longue chevelure noire et intensément brillante.

- Nabiki !

La jeune femme venait de rompre le silence paisible du manoir par l’appel qui retentit dans la grande pièce. Pièce baignée d’un magnifique éclairage tamisé, du aux rayons du soleil couchants filtrés par les deux imposants vitraux encadrant la porte. Akané retira sa cape de velour et la posa sur un canapé non loin devant elle avant de se diriger vers les escaliers menant à l’étage où se trouvaient les chambres. De sa démarche agile elle monta aisément les multiples marches, ses prunelles posées sur la tapisserie que ses pieds foulaient. Sur cette tapisserie bleue nuit, étaient représentés des dragons, qu’on pouvait retrouver dans tout le manoir.

- Kasumi !

Akané arriva à l’étage sans même avoir à reprendre son souffle, elle avance de quelques pas dans le long couloir qui s’étendait devant elle en s’arrêtant aux deux premières portes derrières lesquelles se trouvaient les chambres de ses deux sœurs Nabiki et Kasumi. Elles étaient touts deux vides, volets tirés, rendant d’ailleurs l’endroit particulièrement vide et morne. La jeune femme soupira, cela faisait bientôt deux semaines qu’elle n’avait vu ses sœurs. Akané sursauta, ce qui n’était guère son habitude d’être effrayée ainsi, réaction que seule sa chouette des neiges réussissait toujours à provoquer par un de ses hululements pour le moins strident. La jeune femme porta sa main contre son torse et soupira avant de se diriger vers la porte entrouverte qui menait vers sa propre chambre. Elle se faufila dans l’encadrement pour se retrouver dans sa chambre ; pièce circulaire, spacieuse et particulièrement sombre…

- Ukyo…

Souffla-t-elle en s’approchant lentement d’un recoins de la pièce. Elle tendit la main devant elle pour la poser sur un plumage d’une blancheur sans pareil et d’en parcourir les longues et douces plumes de ses doigts fins. Une sensation de bien être s’empara d’elle, ce plumage d’une douceur incomparable qui s’était trouvé toujours à proximité d’Akané depuis son enfance lui donnait le sentiment de ne pas être seule. Alors que ses doigts parcouraient le plumage d’Ukyo, l’attention de la jeune femme se porta sur une des pattes de l’animal autour de laquelle se trouvait attachée d’un ruban de satin rouge sang. Akané dénoua le lien et déplia un morceau de parchemin aux bords usés. Elle avait déjà reconnu le ruban rouge qu’elle tenait entre ses doigts comme venant du ministère et poussa un faible soupir alors que ses prunelles claires parcouraient les quelques lignes figurant sur le petit parchemin. La jeune femme nourrit en hâte sa chouette des neiges, Ukyo, avant de descendre les imposants escaliers de sa démarche rapide. Elle fila, telle une ombre, à travers la porte d’entrée, et s’arrêtant dans la poudreuse, ferma ses paupières avant de disparaître dans un « crack » sonore. Akané réapparut dans une ruelle isolée et qu’elle savait relativement peu fréquentée des moldus Londoniens, c’est ainsi qu’elle transplanait toujours ici lorsqu’elle devait se rendre au ministère, la ruelle étant relativement proche de la cabine téléphonique menant aux entrailles de la capitale. La voix machinale qui exaspérait tant la jeune femme se fit entendre, et Akané répondit d’un ton irrité

- Akané Saotomé, Directrice du département des mystères…

Le badge tomba dans un cliquetis métallique, mais elle ne l’épingla pas, elle le fourra d’un geste vif dans une de ses poches. L’ascenseur commenca sa descente, et peu après, elle se trouvait dans le grand atrium du ministère. Lieu qu’elle détestait, toujours bondé au point qu’on ne peu plus marcher, bruyant au point qu’on ne peut plus s’entendre penser, surtout que « The bat » vivait dans le silence, était faite de silence… Akané ferma les paupières en avançant tant bien que mal parmi la foule de sorciers et sorcières affairés.

» ~~Rain clouds come to play again...[Pv...]
» I'M SINGING IN THE RAIN (libre)