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 Le miroir de Xoramen

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Xoramen Sorrenze

Xoramen Sorrenze


Nombre de messages : 444
Maison : Ex-Gryffondor
Message Perso : I sense there's something in the wind, that feels like tragedy's at hand...
Age du Perso : 26
Date d'inscription : 13/05/2006

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MessageSujet: Le miroir de Xoramen   Le miroir de Xoramen EmptySam 26 Aoû 2006 - 3:33

    C'est un miroir de poche avec un couvert qui se referme avec un claquement sec. Sur le couvercle en bronze est gravé trois têtes animales ; un lion au yeux sertis d'améthyste à droite et une chèvre aux yeux d'ambres. Lorsque le miroir est refermé, les trois têtes sont traversées par un épail fil gravé d'écailles. Au bout de ce fil, une tête de serpent aux yeux sertis d'émeraude. La tête de serpent se glisse à reculons sur la surface du couvercle pour l'ouverture d'une délicate caresse du doigt de Xoramen.


Dernière édition par le Dim 2 Déc 2007 - 0:06, édité 9 fois
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Xoramen Sorrenze

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MessageSujet: Re: Le miroir de Xoramen   Le miroir de Xoramen EmptyMer 13 Sep 2006 - 6:08

AUTOMNE 1974

Le jeune femme de 18 ans pose un regard décidé sur sa grand-mère et chef de la Chimera. Ne détectant aucune réaction visible chez son aïeule, Xoramen croise les bras et soupire bruyamment. La vieille Jali finit par lever les yeux de sa boule de cristal et fronce les sourcils.

- Si je te dis que je vais y penser, tu vas me laisser travailler ?
- NOn, je veux que tu acceptes et que tu m'aides.
- Xoramen, tu es beaucoup trop jeune pour avoir un protégé. Et surtout pas lui. C'est un insouciant qui ne mérite pas que tu contrebalance la malédiction que je lui ai jeté.
- Mais bien sûr qu'il en est digne ! Et puis, je n'ai pas à te raisonner pourquoi je veux le lien !

Jali dévisage sa petite fille, qui est bien grande maintenant. Elle secoue la tête et soupire. Elle se lève et s'approche de Xoramen qui est un peu plus grande qu'elle. Les deux regards noirs comme une nuit sans lune s'affrontent un instant.

- Tu sembles bien déterminé à lui faire profiter de ta vie.
- Je le suis, Jitanjali.
- Allons nous asseoir et dis-moi pourquoi tu le choisis, lui.
- Mais je t'ai déjà raconté, grand-mère !
- Prenons une tasse de thé.
- Il est plus de minuit.
- Nous prenons le thé.

Xoramen hausse un sourcil. Jali sourit et tourne les talons, histoire d'aller préparer le fameux thé. Xoramen s'assoit dans son fauteuil favori et s'y cale confortablement. Pendant que le thé se prépare, elle ferme les yeux et replace ses idées. Si elle veut que sa grand-mère accepte ce qu'elle veut faire, Xo doit la convaincre. Elle respire profondément, repense à cette idée, elle lui semble la meilleure chose à faire. Quelques minutes, ou peut-être de longues minutes passent, elle ne sait pas trop. Elle entend sa grand-mère apporter et servir le thé. Elle sait que la réponse finale sera au fond de la tasse. Jali lui tend sa tasse, Xora sourit, Jali hoche la tête. Une dernière inspiration et Xoramen débute ses explications.

« Tu as déjà vu un feu de broussailles ? Tu sais ces herbes sèches qui vibrent sous le soleil ardent et qui abritent une vie grouillante ? Laisse-y tomber une étincelle et ça fera un ravage. Mais un feu de broussailles, aussi vif soit-il est bien souvent bref. Ça brûle un instant d'une vive flamme, puis ça s'éteint lorsqu'il n'y a plus rien à brûler, ou si un orage passe. Vient ensuite une période sombre où il n'y a plus que la suie, la cendre et le noir. Mais en très peu de temps, les tendres pousses vertes, la verdure revient, nourrie par la terre fertilisée par le passage de la flamme. Une végétation forte et saine y pousse alors.

Je me suis toujours considérée comme une plaine de broussailles, sous un soleil ardent, grouillante de vie. Comme telle, je m'enflamme pour un rien, me consumant jusqu'à ce que je n'ai plus rien à brûler. Suit une période sombre, presque morte, puis je revient à la vie, forte et plus saine qu'avant, tout ce que je suis revenant m'habiter.

Toutes les flammes n'ont pas la même intensité, ça, je te le certifie. La flamme d'Harkaitz Rocstone n'est pas passée sans faire de dégâts. Il a ravagé tout mon être, consumé toute mon âme. Il a brûlé tout ce qu'il a pu, puis il est parti. Habituée aux flammes, il est vrai que les marques laissé par la Flamme d'Harkaitz seront à jamais indélébiles. J'aurais tout fait pour lui, je me serait enchaînée, moi qui jusque là n'avait jamais supporté la moindre clôture. J'ai rapidement comprit que retenir une flamme de cette intensité pouvait détruire totalement, elle comprit. Il est parti brûler ailleurs, j'ai failli devenir désert, mais un orage est passé et j'ai, depuis, repris vie. Plus profondes sont les marques, plus profondément la flamme est passé, plus luxuriante revient la végétation. Harkaitz Rocstone a totalement détruit la plaine que j'étais pour que je puisse devenir une jungle luxuriante, verte, fournie, profonde et plus vivante que jamais. Tu sais grand-mère à quel point j'ai changé. Je ne suis plus aussi dissipée que j'étais, je suis plus attentive, plus prudente, tu ne m'as pas dit depuis longtemps que j'allais droit vers la folie de ma mère, je ne t'entend plus prier les entités pour me venir en aide. Avais-tu deviné que c'est à lui que je dois ce changement, cette métamorphose ? Non, ce n'est pas la Chimère qui m'a changé, elle a apaisé ma douleur, pansé mes plaies, mais elle n'a pas opéré cette métamorphose. Je...
»


- N'en dis pas plus, Xoramen, j'aurais l'impression que tu essais de m'envoûter. Quelle est la réponse ?

Prise par ses propres paroles, Xoramen met quelques secondes à réagir. À croire qu'elle s'est elle-même envoûtée par sa propre voix. Elle dévisage sa grand-mère, puis jette un oeil dans sa tasse. Un sourire apparaît sur ses lèvres et elle reporte le noir de ses yeux sur Jali. Celle-ci grimace. Le sourire de Xoramen s'accentue.

- Toi aussi tu vois le soleil ?
- Non, bien pire...
- Qu'est-ce que tu vois ? Elle est soudainement inquiète. Jali grimace de plus belle, hésite, puis répond.
- La lance...

Le visage de Xoramen, malgré la pénombre semble s'illuminer. Elle se lève d'un bond et se jette littéralement sur sa grand-mère pour l'embrasser.

- Tu vois bien que j'ai prit la bonne décision, même le thé est d'accord. Quoique tu fasse, quoi que tu veuilles, je sais que j'ai raison de le faire.
- Oui, bien, j'imagine... mais je crois que tu devrais attendre encore quelques années avant de...
- Grand-mère, c'est de ta faute s'il prend autant de risque ! Laisse-moi contre-balancer ta malédiction avant qu'il ne soit trop tard !
- D'accord, ma Xoramen, d'accord. Quand ?
- Le plus tôt possible... je sais où le trouver pour trois jours encore... la pleine lune...



DEUX JOURS PLUS TARD...

La nuit est tombée depuis longtemps sur le Domaine Rocstone, même qu'elle s'achève. Harkaitz Rocstone dort depuis longtemps, il est près de se réveiller, peut-être. Enfin, il aurait sans doute dormi longtemps encore si deux claquements sec et presque simultané ne l'avaient pas fait sursauter dans son lit. Premier réflexe, il se lève d'un bond, se prenant dans son draps et s'étale de tout son long au pied de son lit.

- Par les Juges, tu es certaine de ce que tu fais ? questionne la silhouette masquée d'une paire de crocs qui luisent sous la lumière la lune descendante.
- Plus que jamais, réplique sur une ton riant la silhouette dont le visage est encadré de cornes stylisées.
- Euh... À qui ai-je l'honneur ? demande l'homme en reconnaissant deux voix féminines qu'il n'a pas invité et dans sa chambre, tout pour le titiller quoi.
- Un Serpent et une Chèvre, crache le Serpent en question d'un ton sec.
- Rien qui doit t'effrayer, Harkaitz. Tu m'as déjà dit que tu brulais ton présent seulement pour exister, ajoute la chèvre d'une voix qu'elle veut traînante et aérienne.
- Euh... non, j'ai du le dire de manière moins poétique, plutôt quelques chose comme frôler la mort me fait vivre...
- Nan, tu as dit que « c'est lorsque je frôle la mort que je vis ».
- Hey, vous seriez pas la Vipère qui m'a jeté cette malédiction il y a deux ans ?
- Oh, il s'en souvient.
- Oh, Grand-mère ! lâche-telle perdant toute l'aura mystérieuse dont elle s'était parée.
- Xo ?

La Chèvre pousse un soupire et retire son masque, laissant apparaître son identité à la lumière de la pleine lune.

- Tu vois pas que j'essaie d'atténuer la malédiction en question ?
- Pourquoi ? Elle est amusante cette malédiction.
- Je t'avais dit qu'il ne méritait pas l'attention que tu lui portes, crache la Vipère en enlevant aussi son masque.

Son masque retiré, Xoramen lance un regard noir... enfin, plus noir encore que d'habitude à son aïeule. Elle secoue la tête et dévisage Harkaitz. Son regard glisse sur le corps de son ancien amant en tenu d'Adam et elle sourit. La vieille dame marmonne quelques mots incompréhensible, mais elle affiche le même sourire que sa petite-fille. Sans qu'il ne sache trop pourquoi, Kaitz est soudainement intimidé. Il agrippe son drap et s'y enroule.

- Bon, vous voulez quoi si tard... ou tôt... enfin...
- Je te l'ai dit, je viens atténuer la malédiction, je l'ai dit.
- Ah... et comment ? Ça fera quoi ? Je n'aurai plus envie de me faire taper dessus ?
- Nan, t'en aura toujours autant envie, si ce n'est plus.
- Alors en quoi ça atténue la malédiction ?
- Comment je pourrais expliquer en simple...
- C'est simple, quand tu iras te faire tabasser, ben Xoramen te protégera.
- Ah... faut que j'te prévienne de mes moindre déplacement alors ?

Jali secoue la tête et émet une protestation de désespoir. Xoramen se contente de sourire et de s'asseoir sur le lit d'Harkaitz dans un bruissement de perles de bois et de bracelets de métal. Elle tape la place près d'elle. Harkaitz y prend place, curieux. Étrangement calme, il attend que Xoramen trouve les mots pour expliquer.

- En fait, tu ne t'en rendra probablement pas compte. Tu auras aussi mal que d'habitude, peut-être plus parfois... mais dis-toi à ce moment là que c'est rassurant, puis que tu es toujours en vie.

Kaitz sourit et rigole.

- Évidemment, tant que je vivrai, je ne serai pas mort, c'est logique. Je vois pas en quoi ça chang...

Il n'a pas le temps de terminer sa phrase que Xoramen lui colle ses deux mains sur les tempes. Passe devant ses yeux une image brève et une sensation terrible qui le hanteront à jamais. Il lui agrippe brusquement les poignets.

- C'était quoi ça ?
- Je perçois de la peur.
- C'était ta mort, Harkaitz...
- Mais j'étais pareil que maintenant !
- Pas 30 ans j'estime.
- Mais !
- Ce serait dommage, je peux te protéger, mais tu dois accepter.
- Évidemment que j'accepte, où j'dois signer !
- Nul part, c'est moi qui doit signer.
- Où ? Comment ? Explique-moi !
- Ne bouge pas, quoiqu'il arrive, ordonne-t-elle en se levant.

Elle se place devant lui et le dévisage un instant, plissant les yeux, puis s'agenouille devant lui.

- Harkaitz, tu crois que je te sauve la vie pour contrer une malédiction lancée. Tu crois peut-être que c'est par pitié ou gentillesse, mais ce n'est pas le cas. Tu m'as sauvé la vie, Kaitz. Différemment, peut-être, mais pas tant que ça. Tu me sauves la vie tous les jours. Lorsque je manque de force, je pense au mal que tu m'as fait...
- Mais Xo... il est interrompu par un index sur ses lèvres.
- Je repense à la brûlure qui persiste et j'y puise la force pour affronter tout ce qui se dresse devant moi. Tu ne comprend peut-être pas ce que ça implique, mais pour ceux de ma race, les murs ne sont pas tout physiques.

Elle passe la main derrière son dos et la ressort armée d'une lame très fine, acérée qui fait étinceler son tranchant. Il la dévisage, l'air sérieux, un rien de méfiance, mais il ne bouge pas, comme elle l'a prévenu. Elle a dit qu'elle lui sauvait la vie, pas qu'elle allait le tuer. Il en déduit que c'est un genre de rituel.

Par la douleur qui nous lie, Harkaitz, nous restons vivants
Ta vie sera assurée par les trois vies qui t'habitent désormais
Les trois parallèles de la Chimère sont la preuve de mon libre choix


À chacune des phrase de son incantation, elle a tracé une ligne diagonale juste à la naissance des abdominaux de Kaitz. Trois lignes diagonales, trois parallèles droites perlées de sang, les trois incarnations de la Chimères. Kaitz avait presque oublié Jali, qui fut extrêmement discrète. Xoramen tend son avant bras vers son aïeule, celle-ci l'entaille de trois lignes tout à fait semblables à celles d'Harkaitz, mais y ajoute une perpendiculaire.

La Chèvre a choisit en toute liberté
Le Lion consent par les signes
Le Serpent veille et scelle le pacte


Un long silence suit, Xoramen se relève et donne sa fine lame à Jali qui l'essuie, ainsi que la sienne. Kaitz les dévisage.

- J'espère que nous n'aurons pas à regretter. Allez, on s'en va, l'aube se lève.
- C'est tout ?
- Oui.
- Non.

Jali hausse les épaules puis disparaît dans un claquement sec. Xoramen approche et l'embrasse délicatement, une main sur son menton, le regard noir plongé dans le bleu particulièrement limpide dans le crépuscule du matin. Elle s'éloigne avec un sourire.

- Ça a une signification dans le rituel ?
- Non, pur plaisir.
- Je savais. Je peux t'offrir plus si tu veux.
- Je préfère en conserver le souvenir intact. Je te préfères chimérique.
- C'est la première fois qu'on me la fait celle-là...
- Probablement la seule.
- J'espère, dit-il, affichant une moue visiblement déçue.
- Ne fais pas cette tête. Tu es Harkaitz Rocstone et tu vas vivre longtemps.
- Alors tout espoir de revivre n'est pas perdu.
- Tu vois que tu peux être poétique parfois.
- Rien qui égale tes envoûtements.
- C'est l'expérience du brasier... tu connaîtras bientôt...
- C'est une prédiction à mon égard ?
- Plus heureuse que la précédente, rassure-toi.
- Je suis rassuré.
- Bonne matinée, Kaitz.
- Merci, Xo.

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