La fin... (~poème d'un papillon de nuit~)

Cette brûlure dans son poignet,
Sur sa peau cette rougeur,
Sont les marques de sa stupidité,
Les traces de son malheur.

Voila presque trois ans
Qu'elle est tombée là dedans.
Perdue dans ce calvaire
Dont elle n'arrive point à se défaire.

De rechute en rechute, elle espère
Que ce sera la dernière.
Mais elle reste toujours prisonnière.
Prisonnière d'elle même, de son Enfer.

Le rasoir démembré
Est encore juste à côté.
Tandis que l'objet qui lui est si cher,
Ne demande qu'à goûter sa chaire.

C'est hallucinant qu'un si petit bout de métal
Puisse causer autant de dégats...
Sur elle, sur lui, sur vous sur moi,
L'issue pourrait être fatale.

Madame la Lame entre en jeu.
Alumelle! Sa maitresse...
Les gouttes du fleuve de vie apparaissent
Et s'écoulent peu à peu.

La douleur physique
Ne se fait pas ressentir.
Tandis que la souffrance psychique,
Devant un tel spectacle se met à rire.

"Pauvre fille que vous êtes!
Pensez vous au moins avoir une raison?"
A ces mots, elle relève la tête,
Et acquiesse silencieusement un non.

Elle sait qu'elle n'est point une martyre,
Elle sait qu'elle ne devrait pas en arriver là...
Mais dans ces moments où la Ration n'existe pas,
Elle ne peut qu'en arriver au pire.

Un mal dans l'expression,
Problème de communication.
Certains coucheraient leurs maux sur le papier,
Elle, préfère se mutiler.

Mais ce soir quand elle a regardé ses plaies,
Rouges, violettes, ou blanches...
Elle n'a pas pu rebaisser sa manche
Et a du regarder en face la Vérité.

L'objet pour le culte à la poubelle,
Elle décide de mettre fin au rituel.
Elle ne veut plus voir ces visages blêmes
Que font les personnes qui l'aiment.

Tout cela est finit!
Je l'ai promis...
Je n'ai plus 14 ans,
Il faut aller de l'avant!

Comme vous l'aurez remarqué,
La troisième personne du singulier n'est plus employée...
En effet Elle n'est plus de mise,
Car "Plus de bêtises!", telle est ma devise!