°Recueil : Mythes et Poèmes°

Invité

1. Destin

Océan de sable et de brouillard,
Ta brise chaude et ton rire moqueur,
Me font honte et peut-être même peur.

Jeune enfant au regard hagard,
Je parcours les plages de l'enfance,
Avec une étrangère insouciance.

Mer de galères blanches, beiges et noires,
Tu me perds et me retrouves, éternel voyage
D'un Destin en dérive vers un long mirage.

***

2. Silence

Trouble croissant,
Lune en croissant.
Angoisse obscure,
Nuit noire.
Âme en peine,
S'abstenir.

"Approche, mon amour. Et cesse de pleurer. La vie est un éternel changement, laisse son cycle continuer. Ce n'est pas par tes larmes qu'elle nous reviendra. Ta mère est loin, maintenant, loin."

Silence inquiétant,
Fin d'une phase.
Mots entêtants,
En moi.
Arrivée imminente,
Départ à jamais.

"Voyons, ne me regarde plus comme cela, c'est fini, maintenant... Là, là... Tout va bien se passer ; car nous sommes ensemble, unis."

Regard lointain,
Incompréhension.
Larmes sur la joue,
Coeur en peine.
Corps proche de l'abîme,
Âme perdue.

***

3. Apollon

Dieu du Soleil, maître de lumière,
Je dirige les rayons vers la Terre.
Volage au visage jeune et fin,
Aux cils longs, à la bouche rosée,
A la peau blanche, joliment grainée,
Je file haut dans les Cieux peints.
Représenté en mille tableaux trompeurs,
Mythe de grâce, beauté et bonheur,
J'élève ma torche aux milles nuances
Et emmène lune et soleil dans ma danse.

Invité

J'aime bien le deuxième, il est original, et j'trouve qu'il pourrait bien le faire en chanson, avec comme couplets les vers, et comme refrain changeant tes phrases entre deux. Enfin c'était juste comme ça que ça m'était venu en tête....

Invité

Merci pour ton comm' Eoghan, je ne sais pas ce que ça donnerait chanté, mais j'essaierai quand j'aurais un peu de temps libre.

4. Espoir (Dédiée à N)

Je sens l'animation te perdre, et l'espoir s'enfuir,
Tes mots forcer une justesse si dure à vivre,
Je sens cette joie qui part sans promesse de revenir,
Et toi qui pleure en regardant le gouffre de givre.

Tu voudrais retourner à la surface, cesser de mordre la poussière,
Ressembler de nouveau à tous ces ados qui te tournent le dos,
Tu aimerais revoir un instant au moins la lumière
Et la toucher de tes doigts fragiles, sentir la chaleur d'un temps chaud.

Tes larmes coulent d'elles-même, peut-être de désespoir
Tu te sens vaincue, et te résignes au pire ;
C'est alors que je te rencontre, vide, prête à mourir,
Et que mon coeur se déchire d'ainsi te voir.

Peu à peu, mes mots te reviennent, et tu tentes de suivre
Cette promesse de retrouver la vie, et le bonheur de jouir
De ces quelques instants de joie, que tu désires
Garder auprès de toi, à jamais maintenant, pour mieux vivre.

Alors, écoute, écoute et souris, crois en ta force, ne sombre plus dans le noir,
Crois-en toi, car tu peux y arriver,
Ton sourire même peut tout changer,
Oui, crois, ai la foi un instant, et pense : "Espoir".

Je ne dirai pas explicitement de qui je parle dans ce poème, car la personne se reconnaîtra sûrement. Mes mots sont sincères, parfois durs, mais ils tentent d'être objectifs. Je sais que tu peux t'en sortir. Comme diraient quelques membres de MA : "Espoir - Ensemble - Toujours".

5. Regard Lointain (Dédiée à une très bonne amie à moi)

Je ressens cette jalousie certaine d'une jeunesse marginale,
Ce regard incertain qui se pose sur les choses avec crainte,
Cette manière de sourire, alors que l'inquiétude me reprend,
Ce visage, qui parfois, n'est que tromperie et mensonges.

En te rencontrant, je doutais encore d'une maturité précoce,
Et pourtant, comment ai-je pu hésiter un seul instant,
Ton seul regard lointain, ta manière de parler, ta voix,
Tout démontrait que tu étais, toi aussi, différente, jusque dans le coeur.

Je me rappelle nos premiers mots, mes questions,
Ton regard toujours porté au loin, tes réponses si évasives,
Ce mystère qui t'environnait, et que je tentais de percer,
Ô quels moments incroyables étaient ces minutes d'obscurité.

Sept lettres pour tant d'émotions, de puissance,
Un an seulement pour une amitié si passionnelle en fait,
Tu m'as tant appris, et j'ai seulement pu t'enseigner une chose,
Que la Confiance que tu me portais, je te la rendrai jusqu'à en mourir.

6. Folle Complicité (dédié à Mel')

Moi, adolescente au regard jeune et nouveau sur le monde,
Toi, déjà si mature, si adulte, si étrangement intelligente,
D'un an plus jeune que moi, tu surpasses toujours chaque acte que je fais,
Misérablement, je m'améliore, mais tu es déjà si loin...

Mes yeux parcourent l'écran rapidement, cherchant la faille,
Jalousement je regarder une faiblesse quelconque qui me rassurerait,
Mais rien n'apparaît, car tu es tout simplement merveilleuse,
Et il me suffit de l'accepter pour aussitôt me sentir fière de te connaître.

Tes mots et écrits sont admirés, par leur justesse élégante,
Par la manière dont tu parles, dont tu discours,
Et par cette manie incroyable que tu as d'avoir si souvent raison ;
Oui, ton regard sur le monde est loin d'être aussi incertain que le mien.

Ta maturité innée, et ta franchise si directe sont réputées,
Et je les admire, moi, la timide qui cherche sans cesse mes mots ;
Tu dis avec vivacité ce que je n'ose à peine prononcer,
Toi, avec qui je partage cette Folle Complicité.

Mel' ! Ma chère Star. Je t'ai parlé, de temps en temps, et je me suis sentie si... ado (Pourquoi vous faites tous des grimaces, là? xD). Bref, je voulais t'adresser un poème, pour que tu comprennes intelligemment ce que je voulais t'expliquer... et que, justement, je n'ai pas osé dire.
wub

Ma Chérie

PS : Je ne t'ai pas mis dans ma signature, car tu apparais partout, et ça voudrait dire que tu prendrais pour moi la même signification que pour d'autres. Hors ma perception par rapport à cette Complicité se veut unique... calin

Je sais vraiment pas ce que je peux répondre...

Oui j'ai reconnu mais tu m'as dit sur IRC pour ça...

Tu m'as fait pleurer -_-

Enfin je pleurais déjà avant donc ça ne change pas grand chose...

Merci pour ce poème, je ne sais que te dire pour ça, ça touche beaucoup et le fait que j'ai pleuré remplace pas mal de mot mais je voulais quand même te dire un truc...

Encore merci d'être là, je ne tiendrais pas si tu n'étais pas là, si personne, si aucun de vous n'êtiez là mais je ne vais pas tout te dire ici, je n'ai pas encore répondu dans mes poèmes.

Bizoux, je t'aime très fort...

Nathalie

Invité

Anna

c'est super beau c'que tu fais soeurette !!! continue ma mexicaiineuh z'en veux encore moi encore encore encore !!! iii vouiiii l'est merveilleuse mon coeur, mon ange ... ma viiie... Mel' blush

Invité

Anna...

Ca me touche énormement ce que tu dit là. Tu sais que je t'adore , que cette complicitée sera éternelle. On se parle peu , c'est vrai. Mais a chaque fois qu'on se parle , je vis un moment parfait. Pour ce qui est des autres poèmes , ils sont magnifiques aussi...Et oui , certains membres diront " Espoir~Toujours~Ensemble..." alors que ces trois mots ont une tout autre signification pour deux jeunes filles..."Espoir~Toujours~Ensemble.. " est née pour une histoire que je regrette encore. Ces trois mots là ont une tout autre signification...Ils sont , a la base , le fruit d'une amitié profonde et éternelle...A médité...

Espoir ~ Ne jamais perdre espoir , car tout peu encore arriver...
Toujours ~ Toujours réunies , dans le pire comme dans le meilleur de la vie
Ensemble ~ Comme deux soeurs , nous resterons toujours ensemble , quoi qu'il arrive , où que l'on aille...

C'est pour cela , Anna , que je vais te le dire...Espoir~Toujours~Ensemble...Le fruit d'une amitié profonde et éternelle...Toujours ensemble , quoi qu'il arrive , où que l'on aille...Unies à jamais , pour le pire ou le meilleur de la vie...Anna je t'aime fort , vraiment trés fort. Malgré le peu de parole échanger , je te respecte , je t'admire...Et ce RP qu'on fait avec Stef'...Crois moi , je l'attendais depuis longtemps...J'y prend énormement de plaisir...Merci pour ce plaisir , et merci pour tout...

Invité

Nath', tes larmes, elles coulent souvent, et si elles ont redoublé d'ampleur par un poème qui t'est dédié, c'est tout simplement qu'on se rapproche, peut-être imperceptiblement, mais que notre amitié est solide, et j'espère que mon soutien le sera aussi suffisamment. Je tiens à toi. Et merci pour ta réponse dans tes poèmes, ils sont tous sublimes. Continue à écrire, ça te fait du bien, je pense.

Mel', je cherche mes mots, mais mon regard dérive sur le jardin d'en face, et mes yeux y restent attachés, et dans chaque arbre, je relis tes mots, il suffit de fermer les yeux pour les relire, peut-être les connais-je par coeur. De temps en temps, j'ai peur que tu m'oublies, car tu es si prisée par tous les membres de MA que parfois je me cache, je ne me montre pas trop. J'essaie d'être moins possessive, moins jalouse, mais je me dis que tu rencontreras des gens mieux et que tu ne me verras plus, dans mon petit coin de la pièce. Donc tu peux maintenant comprendre quel plaisir m'a fait ce commentaire, ces mots... Je t'adore Mel'. calin

7. Chris'

Ma Grande Soeur, au regard rieur,
Aux mots joyeux, un peu moqueurs,
Je te regarde, intimidée, parfois,
Par ce que tu es et ce que tu as :

Cette assurance dans ton sourire
Que pourtant je ne vois pas,
Cette soudaine gaietée de vivre
Qui rallume la flamme et la foi ;

Tes dires, par-ci, par-là,
Qui font toujours tant plaisir ;
Tes yeux brillants de joie ;
Ta manière d'exister, de voir, et de rire.

Ma Soeurette à Moi, ton commentaire est hyper mignon et très représentatif de notre relation (Du Pur Délireee) ! Chris', on se connait pas assez, pour être de la même famille, mais je sais qu'on va progresser là-dessus... (Peut-être tu pourrais remplir le Questionnaire de Proust, qu'en penses-tu? mrgreen

)

8. Sese, Carine, Irina

Soeur d'Âme d'un côté, don de la nuit,
Quand la Lune brillante nous a unies,
Dans le silence du chateau sciamment endormi
Nous avons créé un partage infini.

Soeur Jumelle d'une Famille marginale,
Joyeuse fêtarde dans certains Bals,
Serpentard fière, Serdaigle amusée,
Quelle paire nous pouvons former.

Enfin, Grande soeur aussi de la réalité,
Qui souvent me réprimande d'un air narquois,
J'aime à "vanner" et à discuter
Avec toi, Sese, Carine, Irina...

Ma Chère Jumelette aux belles vannes, qui me paraît parfois si moqueuse, tu sais que je t'adore, même si on se critique tout le temps genre "Arrête de parler tout le temps, Anna", et "Arrête d'être chiante, Carine". xD

Invité

C'est très joli Val ou Ana enfin comme tu veux Razz

J'adore ^^

Invité

Merci

Yoshino

... Tu sais que je suis ta SuperFan à Jamais !

9. Sans titre

Une larme étincelle en coulant sur ta joue,
Emeraude ou rubis, le soleil la fait diamant,
Cette goutte d'eau salée qui tombe en silence.

Tes yeux rouges et gonflés disent tout,
Et tu tentes de parler, mais rien ne s'entend,
Je peux seul ressentir la tristesse, ce non-sens.

Et chacun de mes mots résonnent en suspens, mais rien n'y répond, ton regard s'évade.
Et chacun de mes mots résonnent en suspens, comme une plainte vaine, tu es déjà si loin.

Ton regard est si fort, et si faible en même temps,
Je cherche ta douleur, tes maux, en vain,
Et seul le chagrin répond à mes attentes ; solitude.

Je tremble de te voir dans un tel état, maudit printemps
Qui t'emporte comme le vent prend la flamme et l'éteint,
Je sens que la lumière part et me laisse dans l'incertitude.

Et chacun de mes mots résonnent en suspens, mais rien n'y répond, ton regard s'évade.
Et chacun de mes mots résonnent en suspens, comme une plainte vaine, tu es déjà trop loin.

Tu n'es plus.

10. Ôde à un Fils

Le clapotis des vagues, le remous de la mer,
Joyeusement je divague, si gaie atmosphère;
Mon coeur savoure le tout, mon sourire éternel
S'étend dans un beau "Je l'avoue", regard maternel.

Je te vois courir, cheveux blonds dispersés,
Mon fils prince de plaisirs, par moi, tu es né;
J'écoute ton rire avec délice, et ris de même avec toi,
Tu es la joie et la malice, tu es mon enfant roi.

La plage paraît si petite, le sable semble disparaître,
Les nuances tout à coup s'agitent, seul toi reste le maître;
Filant pieds nus vers l'eau, tu sembles si majestueux,
Et parti parmi les flots, tu ressembles à un ange grâcieux.

Invité

Val, je t'ai déjà dit que j'aime la façon dont tu écris? (non en fait, j'te l'ai jamais dit dry

Je pensais que c'était évident)
Je suis désolée, on s'est un peu éloignée ces derniers temps, j'ai même pas continué notre rp, pas tenu mes promesses... mais j'éspère que tu sais que je t'aime Val, j'éspère vraiment que tu t'en rend compte...

Nono

(tu te rend compte? Je deviens sérieuuuuse mrgreen

Je vais rattraper ça quand Nono reviendra... ce sera THE retour XD Et ma petite peste et ta Val si belle retrouveront leur amitié mimi

Ce sera émouvannnnt XD)

Invité

11.

Noémie Aredell wub

(dédié à... Noémie Aredell? xD)

Jeune fille aux mots acerbes et moqueurs,
Tu ne baisses les yeux que par ennui,
Trop fière pour t'excuser, tu pars ailleurs,
Et de loin j'observe ton manège de vie.

Tu te nommes toi-même "THE Peste",
C'est un surnom assez adéquat,
Mais j'ajouterai tout de même un zeste
D'humour, d'intelligence, et de mauvaise foi.

Mais il faut dire qu'en amitié, tu es exceptionnelle,
Tu es prête à défendre ceux à qui tu tiens, (souvenir de PM)
Je ne t'ai jamais vu autrement que fidèle,
Que j'ai de la chance que l'on s'entende bien ! xD

Nono, tu vas me faire pleurer à force de parler aussi intelligemment... Nan, sérieusement, bien sûr qu'on va retrouver notre amitié légendaire, parce que Valenna devient une mini-peste quand Noémie se trouve dans toute sa force. Au fait, tu sais que pour certains je suis devenue un Ange? Ca me fait trop plaisir, bon bref, je m'égare. Merci pour ton super commentaire (hyper sérieux en plus). Et ... A Pluche ! ^_^

12. Espoir-Ensemble-Toujours (dédié à Keiko et Yoshino)

Par une journée froide et blanche, nous marchions,
Dans cette même heure, glaciale, toutes trois,
Sortant d'un magasin où nous nous étions rencontrées,
Dans un flot de larmes, de sourires, débute l'amitié.

Yoshino, le Yin et le Yang, Préfète de Serpentard,
Au regard hautain, aux mots si durs, au sourire si rare,
J'ai découvert en toi une personnalité différente,
Ce jour-là, tu as été le Yin, si belle et souriante.

Keiko, belle Japonaise, dans la même maison fière,
Tes mots étaient timides, tes larmes étaient claires,
Ton coeur était empli d'une bonté à revendre,
Tu n'as pas hésité à une main me tendre.

Les filles, pendant ce moment de révélations,
De tristesse, de joie, de colère, mais surtout d'abandon,
J'ai pu découvrir dans un monde de velours,
Qu'ensemble, l'espoir nous préservera toujours.

Merci pour le sublime RP, les filles, c'était vraiment une rencontre mémorable, je le retiens dans une des plus belles archives... Alors, Keiko, Yoshino, Espoir-Ensemble-Toujours. (A jamais)

Invité

13. Aurore

Nuages rosés au-dessus de la plaine brillante,
Oiseaux légers qui virevoltent dans l'air et chantent,
Feuilles dorées qui fêtent l'aurore en une danse touchante,
Courte éternité, calme atmosphère bienfaisante.

Frissons dans l'immense vague verte de la colline,
Tremblement des dorures des sages majestueux,
Le silence délicieux aux chants s'assimile,
Ce doux éveil fait vibrer mon coeur heureux.

14. Quelques mots pour toi

Quelques doux battements de coeur me font ressentir la beauté de la vie. La tête sur ton buste, qui monte et descend au rythme de tes inspirations, je laisse mes pensées divaguer et mon souffle s'apaiser...

Quelques battements de cils, qui me transportent pour une fraction de seconde dans un monde où seulement ton odeur et ton corps existent. Nous ne formons qu'un, et nos deux corps rapprochés chantent à l'unisson...

Quelques bouffées d'oxygène et je reviens à la réalité : être là, posée, le corps sur le sol, mais la tête en ton contact, me fait voir les étincelles de joie qui tirent sur mon coeur...

Quelques minutes, qui m'ont paru tantôt courtes, tantôt longues. Une mince éternité où nous étions unis, un paradis qui m'ouvrait ses portes, en te présentant à moi...
... je t'aime.

15. Complainte de la Lune

Nuit sombre, nuit glauque, pleine de silence et de remords,
Un frisson envahit la jeune fille blanche et brune,
Ses yeux noisettes laissent échapper une larme.

Belle lune au regard apaisant, chante la chanson
Si douce, si belle, qui endort les regrets ;
Et dépose un baiser sur son front si plissé.

Paisible mélodie de la nuit, tu effaces
Dans l’obscurité le regard plein de traces
D’une vie, au destin depuis longtemps tracé.

Invité

Valouuuucheeeeee wub

J'avais pas vuuu !

Merciiiii c'est tellement beau ! C'est sans doute un des plus beaux RP que je n'aie jamais fait...

T'as vraiment du talent.

Bisouuu

Espoir Ensemble Toujours blush

Invité

Yoshino.

Maintenant, je poste un texte auquel je tiens beaucoup. Enormément, même. Je l'ai écrit l'année dernière, et c'est ma toute première nouvelle, et ma dernière d'ailleurs. J'ai fait un feuilleton, sinon - jamais terminé - et quelques ébauches de roman, sans oublier tous les poèmes que je n'ai pas encore transcrit ici. Mais cette nouvelle, c'était une fierté. A douze ans, j'avais mes cinq feuilles de papier dans la main, sur lesquelles j'avais soigneusement recopié le texte, et... Je ne l'ai pas relu. J'ai peur de ne plus trouver le courage de poster la nouvelle sinon. Donc je la poste. Et... Voilà. wub

Partition Vierge ou La Mélodie de l'Inavoué

Une note. Puis deux. Le petit garçon blond sourit béatement. Soufflant avec légèreté, il fit s'envoler une volute de poussière qui disparut silencieusement dans l'obscurité. Le son discret produit par le vieux piano désaccordé retentit aux oreilles de Thomas, faisant naître un doux sentiment de plaisir dans son coeur. Emerveillé par cette suite de sonorités belle mais sans aucune logique, il resta quelques instants immobile, n'osant troubler le silence qui s'était installé après qu'il eût reposé sa main sur le tabouret.

"C'est donc cela la magie? se demanda-t-il avec un sourire rêveur."

La porte claqua et Thomas entendit des bruits de pas. Une femme aux longs cheveux rougeoyants entra à la suite d'un vieil homme au souffle grave. Leur regard se posa sur l'enfant effrayé qui s'éloigna en un bond vif du piano. Leurs yeux furieux fixaient Thomas, qui tremblait face à son père, ainsi que sa maîtresse, qui venait régulièrement, à l'insu de sa mère.

"Pourquoi donc cette interdiction de jouer du piano?"

L'objet de ses craintes s'avança lentement dans la pièce, sa main prête à s'abattre sur son petit corps frêle. Au moment précis où le bras se baissait, la porte s'ouvrit de nouveau, laissant entrer la mère de Thomas, Claire.
Après une longue journée de travail, elle était épuisée, ce qui ne l'empêcha pas d'analyser la situation avec une vélocité et un sang-froid admirables. La scène était très révélatrice : une femme en nuisette rosée observait son mari lever la main sur son fils !

"Maman... pensa l'enfant avec une tendresse et un soulagement infinis."

L'homme lui jeta un regard agacé, avant de se rendre compte que l'appartement ne lui appartenait pas, puisque c'était Claire qui en payait le loyer avec son salaire modeste mais suffisant. D'un signe de tête provocateur, le père eut tout de même l'air de défier Claire de le renvoyer de la maison. Elle sourit d'un air amusé et fit mine de déchirer quelque chose, faisant ainsi allusion à l'argent qu'elle lui avait légué dans leur contrat de mariage. L'homme, cupide malgré tout, devint blême, et sortit aussitôt d'une démarche lourde, suivie par la femme légèrement vêtue. Thomas regarda, ravi mais aussi gêné, sa mère triomphante.

"Je suis désolé... finit-il par dire, rompant ainsi le silence embarrassé qui s'était formé."

Sa mère l'observa avec un sourire bienveillant et secoua doucement la tête pour le rassurer. Sans un bruit, elle s'avança vers le piano et s'instala sur le petit tabouret. Les yeux brillant de mille feux, elle entama un somptueux morceau, à peine gêné par les dissonnances dues à la vieillesse du piano. Thomas écoutait avec une admiration sans limites les notes qui défilaient sous les doigts longs, fins, et d'une blancheur sublime, de sa mère.
La mélodie était mélancolique, d'une tristesse et d'une beauté qui s'unissaient pour égaler le chant des anges et la brillance des plus belles étoiles.
Enfin, elle s'arrêta de jouer.

"C'était le Vingtième et Dernier Nocturne de Chopin en Ut Mineur, joué par moi-même, Claire Lanzi, autrefois nommée Carla.
- Carla, maman? interrogea Thomas d'une voix curieuse, profitant de ce moment où il pouvait enfin parler avec sa mère.
- Oui mon amour, sourit-elle. C'était mon pseudonyme. A l'époque, je faisais de nombreux concerts... D'ailleurs, j'imagine que tu ne connais pas bien le piano ! Approche-toi un peu !"

Le piano était un quart de queue inutilisé depuis longtemps. Claire n'eut cependant aucune difficulté à l'ouvrir pour dévoiler son âme.

"C'était un Pleyel de 1931, expliqua-t-elle à son fils, lequel regardait le piano sans cacher son ravissement. Ici, ce sont les chevilles, d'où partent, qui vibrent quand tu joues. La vibration se transmet au chevalet, puis à la table d'harmonie, qui la transforme fidèlement en son ! Ca te plaît? demanda-t-elle alors.
- Oui ! Beaucoup ! répondit Thomas en tournant son regard vers le visage éclairé de sa mère, si différent de la face exténuée qu'elle montrait d'habitude. Mais, j'aimerais bien que tu me parles de... de... de toi.
- Je ne suis pas sûre que ce soit une histoire qui te plaise, et qui convienne à ton innocence... Enfin ! J'imagine que tu es encore innocent, car, étant donné le temps que je t'ai consacré ces dernières années, je n'en suis pas certaine !
- Ne t'inquiète pas... J'ai vraiment envie de savoir.
- Et bien, je suppose qu'après tout, tu mérites peut-être de connaître les grandes lignes de mon passé, repondit-elle alors en souriant. Viens un peu sur mes genoux."

Un large sourire éclaira le visage de Thomas qui s'exécuta aussitôt.

"Pour tout t'avouer, mes parents étaient un couple très pauvre, qui n'avaient... comment dire.. pas eu l'intention de m'avoir. Ils travaillaient énormément et avaient du mal à subvenir à leurs propres besoins. Soucieux de ma santé et de mon avenir, ils m'ont confié à un couple plutôt riche, dont la femme ne pouvait avoir d'enfants. J'avais quatre ans.

J'ai donc appris à appeler "papa" et "maman" ceux qui m'avaient recueilli, et à vrai dire, je n'ai jamais été mal-traîtée là-bas. Mon "père" travaillait dans les banques et je ne le voyais que très peu, mais ma "mère" a toujours été là pour moi.

A cinq ans et demi, j'ai été écouter mon premier concert. La musique m'a transporté ; c'était un vrai coup de foudre ! Le piano est donc venu remplacer mes poupées. A huit ans, mon professeur annonçait à ma mère que j'avais un don et que je pourrais sûrement aller loin. Moi, tout ce qui m'importait, c'était la saveur des notes à mes oreilles.

C'est à mes dix ans - j'étais alors une jolie jeune fille - qu'est arrivé le drame qui a brisé cette famille. Mon père adoptif s'était saoûlé et s'en était pris à mon piano, le brisant sauvagement, ne se rendant sûrement pas compte de ses propres actes.

Ma "mère" a donc divorcé, horrifiée par la sauvagerie dont il avait fait preuve, et craignant pour ma propre sécurité. Le divorce a fait scandale mais peu lui importait. Elle a travaillé dur et a finalement réussi à m'acheter un piano bon marché.

Les années ont passé et j'ai fini par rencontrer ton père. L'amour me faisait encore peur et je me méfiais, mais il était tellement merveilleux, à l'époque ! Je n'ai pas résisté, je l'avoue... Nous nous sommes mariés, et c'est seulement peu à peu qu'il a changé. Il inventait des règles et me brutalisait quand je les enfreignais, menaçant de s'en prendre à toi.

J'étais la seule des deux à travailler. Pendant mes heures de labeur, j'ai toujours sur qu'il me trompait mais je n'ai jamais eu ce courage qu'ont certaines fois pour l'abandonner. J'ai donc du abandonner la musique pour subvenir à nos besoins, jouant seulement chez une amie, de temps en temps, ce Nocturne. Il m'a permis de sentir en moi une étincelle d'espoir qui me promettait que tout allait finir par s'arranger. Maintenant que nous sommes réunis je me dis que ce morceau était un merveilleux présage ! conclut-elle avec un sourire ému, et une voix qui se brisait légèrement.

- Mais... pourquoi tu ne m'as jamais rien dit de tout ça? demanda Thomas.
- Je ne sais pas... Peut-être que je m'en voulais d'avoir été aussi naïve et d'avoir tout fait rater... Thomas, promets-moi quelque chose : tu ne diras jamais à personne ce qui s'est passé aujourd'hui, et tu ne me jugeras pas mal à cause de cette histoire...
- C'est promis, maman..."

Et ils s'étreignirent dans l'obscurité qui laissait tout de même entrevoir un rai de lumière, une lumière éblouissante, promesse de l'avenir.

***

CINQ ANS PLUS TARD

***

Une note. Puis deux. Le silence s'était fait parmi les spectateurs qui observaient avec un demi-sourire attendri le duo à la réputation déjà bien ancrée. Claire et Thomas, assis côte à côte sur un tabouret recouvert de velours noir, jouait un magnifique quatre mains, dans une harmonie parfaite. Leurs grandes mains se déplaçaient sur le clavier avec une agilité de virtuose.

Le morceau terminé, ils se levèrent et firent une petite révérence pour remercier les applaudissement généreux. Thomas, cependant, se rassit, et, sous l'oeil surpris des auditeurs, mais aussi de Claire, il interpréta avec somptuosité le Vingtième et Dernier Nocturne de Chopin en Ut Mineur.

Lorsqu'il eût terminé, son regard rencontra celui de sa mère et tous les témoins comprirent alors qu'autour de ce morceau sublime vivaient autre chose que de belles sonorités. Une histoire. Des souvenirs. Et peut-être même un secret.

» Recueil d'Adam

°*Recueil : Mythes et Poèmes*°

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