Poèmes d'Eo

Voilà un tit poème que j'ai écris, c'est pas n'exceptionnel mais bon

J'sais pas si ça intéressa des gens, mais j'met ici une nouvelle que j'ai écrit

Le fil

Y a-t-il une manière précise d’étendre le linge, ou de plier les vêtements ? Je dirais que non. Chaque enfant est émerveillé quand il voit avec quel soin sa mère a plié son T-shirt, et quand il essaie de faire de même, il n’y arrive pas, du moins pas exactement comme sa mère l’a fait, ce qu’il voudrait faire. Je pense qu’il y a nombres façons de le faire, la mienne est d’ailleurs originale mais je ne vous l’expliquerai pas parce qu’elle est chaotique. Vous vous demandez certainement pourquoi je vous raconte tout ça je suppose, mais où vais-je en venir ?
Je suis seul dans mon appartement, pas de famille, pas d’amis réels, juste un ordinateur toujours connecté à Internet. Mes contacts avec le monde extérieur sont très limités, cela fait maintenant quelques années que je sombre doucement dans mon appartement, dans mon propre monde qui est petit à petit engloutit par cet ordinateur. Mais celui-ci est la dernière compagnie qui me reste. Quand je l’ai eu, il y a de cela très longtemps déjà, j’ai cru que c’était un cadeau, une délivrance, mais en vérité, c’est une malédiction qui me suit désormais. Je suis sûr que si je coupais Internet, j’y serai encore relié, pour être totalement engloutit. Ce que je tiens à vous raconter, vous le trouverez certainement banal au début, mais prenez la peine de me lire, et d’y réfléchir, pour ne pas que mon travail ait servit à rien, mon tout dernier travail. J’ai perdu le mien il y a un mois, je n’ai plus de ressources et la fin de ma vie est proche.

Ceci se passa une journée d’octobre comme les autres, le ciel était gris, je rentrais de ma petite sortie mensuelle, sortie libre car les autres étaient pour aller travailler, et je ne traînais jamais dehors. Rentré, je souffle, je m’avance doucement dans mon appartement et voit mon ordinateur :
- Mmmhh… toujours allumé.
Cela ne m’étonne même plus de le voir tout le temps allumé, bien que je devrai plutôt l’éteindre, pour ne pas utiliser du courant pour rien, mais je n’ai pas le courage de le faire et surtout, je ne supporterai pas qu’il soit éteint. En regardant par la fenêtre, une larme coule sur ma joue, toutes les personnes que je connaissais sont mortes unes à unes. Cela s’est passé il y a déjà longtemps, mais ma blessure ne cesse de s’agrandir et de s’infecter par cette vie…
- Si seulement tu étais là… je saurai être plus fort, je saurai me passer de cette chose, je saurai m’en sortir… si seulement.
Je reviens au présent en m’essuyant les yeux et me dirige vers mon réfrigérateur.
- Presque vide…
Je prends une bière et me la boit en quelques gorgées. Je m’assis lourdement sur mon fauteuil et serre ma canette dans la main, au point de me faire mal. Plusieurs dizaines de minutes passent sans que je ne bouge, respirant doucement, respirant sans un bruit. Je lève la tête et voit l’écran de mon ordinateur.
- Pas maintenant bon sang…
Je me lève et monte dans ma chambre. Les escaliers me semblent interminables, mes jambes me semblent lourdes…
- Non, ce n’est pas l’alcool, je résiste mieux à cela, une seule bière ne me rendrait pas comme ça…
Je parviens enfin à terminer de grimper ces marches, j’ouvre la porte de ma chambre, m’approche de mon lit, m’apprête à m’asseoir juste avant de voir cette revue… sur l’informatique…
- Encore…
Je la prends dans ma main et la regarde.
- Je ne me souviens pas avoir acheté ce magazine…
Je l’ouvre et le feuillette. « Nouveautés »
- Voyons voir… Tiens, sympathique ça, un nouveau plug-in… ça pourrait m’occuper pendant un moment.
Je continue de feuilleter, puis tout à coup l’envie me pend aux tripes. Je descend en trombe mes escaliers en manquant de tomber et m’assit devant mon écran.
- Mmmhh… quatre conversations en attente.
J’ouvre les fenêtres une à une, plus que deux personnes encore en ligne, dont mon « meilleur ami ».
J’avais oublié de m’afficher « absent », alors il s’inquiétait.

Lord of Sadness dit :
Désolé, j’étais sortit.
Deepstorm dit :
Ah… je m’inquiétais, tu te mets toujours absent quand tu n’es pas là.
Lord of Sadness dit :
Oui je sais, j’ai dû oublier, je ne me souvenais même plus avoir laissé mon pc allumé, donc…
Deepstorm dit :
Ouais, donc c’est clair que tu pouvais pas t’en rappeler !
Lord of Sadness dit :
Tu fais quoi aujourd’hui ?
Deepstorm dit :
Je vais au ciné avec ma copine, d’ailleurs, elle vient d’arriver, je te laisse, porte toi bien !
Lord of Sadness dit :
Merci, passe toi aussi une bonne après midi, à plus tard.
Deepstorm dit :
++

Je ferme la fenêtre et tombe sur l’autre conversation, je l’avais complètement oubliée. Je regarde le pseudo et le lit à voix haute tellement il me percute :
- « Let your soul be mine »…Mmmhh… ce pseudo ne me dit rien.
Je regarde alors son adresse « Reaper@hell.fr »
- Mais où a-t-il chopé son adresse ce type ? … Et la mienne ? En plus, je ne l’ai même pas accepté !
Je reste un moment devant mon écran à me poser plein de questions, puis me décide enfin à engager la conversation.

Lord of Sadness dit :
Bonjour
Let your soul be mine dit :
Bonjour, fils

Lord of Sadness dit :
Pourquoi m’appelles-tu fils ? Tu me connais ?
Let your soul be mine dit :
Je sais beaucoup de choses sur toi, Jack

- Comment connaît-il mon prénom ?
A peine deux secondes me suffisent pour me répondre.
- Suis-je bête... Mon profil.

Lord of Sadness dit :
Qui êtes vous ? Je vous connais ?
Let your soul be mine dit :
Tu me vouvoies maintenant ?

Je n’avais même pas fait attention à ce détail

Lord of Sadness dit :
Si tu préfères, je te tutoie.
Let your soul be mine dit :
C’est mieux, parce que nous sommes unis, Jack
Lord of Sadness dit :
Nous sommes unis ?

Un bruit de fond dans mon dos me fit sursauter. Je me retourne et regarde un peu partout, je frissonne, je suis seul dans l’appartement, normalement.

Lord of Sadness dit :
En quelle sorte sommes nous unis ?

Un autre bruit retentit dans mon dos, j’ai peur de me retourner, je respire fort, j’ai l’impression de sentir un être, pas un humain, mais une chose que je ne connais pas dans mon dos, prête à me sauter dessus si je me retourne, si je la regarde. J’essaie de calmer ma respiration, je ferme les yeux et pose mes mains sur mon clavier. Je rouvre les yeux, il n’a toujours pas répondu. Je répète une troisième fois.

Lord of Sadness dit :
Pourquoi dis-tu que nous sommes unis ?

Un bruit plus fort retentit encore dans mon dos, je n’eu pas le temps de me retourner avant qu’il me réponde.

Let your soul be mine dit :
Ne pose pas les mauvaises questions, sinon je ne te répondrai pas.
Lord of Sadness dit :
Je te connais ?
Lord of Sadness dit :
Que veux-tu ?
Let your soul be mine dit :
Tu connais l’anglais, donc tu sais ce que veux dire mon pseudo.
Lord of Sadness dit :
Oui... Mais quel est le rapport avec moi ?
Let your soul be mine dit :
Le rapport est on ne peut plus direct, Jack
Lord of Sadness dit :
Arrêtez de m’appeler par mon prénom !
Let your soul be mine dit :
Décidément, tu veux me vouvoyer.

Je met ma tête en arrière et respire un bon coup.
- Ce type m’énerve ! Je suis sûr qu’il s’amuse.

Lord of Sadness dit :
Je vais prendre l’air, je reviens.

Je me met en statut « absent » et me lève de mon fauteuil. Je prend ma veste, mes clés et m’apprête à ouvrir la porte de mon appartement quand j’entend un son provenir de mes enceintes :
- Si tu quittes cet appartement Jack, tu ne la reverras jamais !
Un frisson parcourre le long de corps, ma main sur la poignée devient glacée, non pas à cause de ma main, mais à cause de la poignée. Je regarde la porte qui semble geler devant mes yeux. Je retire d’un coup sec ma main et m’arrache un peu de peau qui se retrouve sur la poignée. J’hurle de douleur tout en me dirigeant vers ma trousse de secours. Je sors une bande et me la met autour de la main. J’appuis bien fort pour que ça arrête de saigner. Au bout de quelques minutes, je repense à mon ordinateur et à ce que je viens d'entendre. J'ai peur de la signification de ces paroles, peur que ce soit vrai, peur qu'il parle de ça, mais d'un autre côté, si je pouvais la revoir...
Je me relève, ma main contre mon autre main, m'approche de mon ordinateur et me rassit sur mon fauteuil.

Let your soul be mine dit :
Reste là, désormais.

Je regarde l'écran avec un sentiment de haine qui s'installe doucement en moi.
- Il pense pouvoir jouer avec moi aussi facilement, il pense que je peux me laisser avoir. Tout ce qui se passe ne me fait pas peur, au fil des années la vie a perdu son attrait envers moi, et la peur est disparue avec cet attrait. La perdre n'est plus une question de peur.

Lord of Sadness dit :
De qui parlais-tu en prononçant "la" ?
Let your soul be mine dit :
A ton avis ? Réfléchis...

- Non... ça ne peut être elle, elle... elle est partie...

Lord of Sadness dit :
Vous... mentez ?

Let your soul be mine dit :
Pourquoi le ferai-je ? Crois-tu que je ferai tout cela pour un mensonge, crois-tu que je n'ai que ça à faire, te mentir ?
Lord of Sadness dit :
Non... bien sûr.

J'ai mal à la tête, je me pose trop de questions par rapport à ce qui se passe, on ne l'a jamais retrouvée, ce ne peut pas être possible, pas après sept ans... Elle était la dernière personne chère à mes yeux, et qui plus est, la plus chère. Elle n'a jamais été enterrée, elle a une tombe à son nom, mais jamais on ne découvrit son corps.

Lord of Sadness dit :
Sept années ont passées depuis que j'ai tout perdu.
Let your soul be mine dit :
Je sais, Jack, si tu as tout perdu, c'est par ma faute.

Le sang bouillonne dans ma tête, la haine envers ce type est totalement dans mon corps à présent, s'il était en face de moi je le tuerai de mes propres mains.

Lord of Sadness dit :
Comment osez-vous me dire ça ? Savez vous ce que cela représente pour moi ? Vous êtes quelqu'un d'horrible !
Let your soul be mine dit :
Ne te permets pas de me juger, Jack, si tout cela est de ma faute, alors c'est de la tienne aussi.
Lord of Sadness dit :
Que dites-vous ? Si c'est de votre faute, ce n'est pas de la mienne !
Let your soul be mine dit :
Je t'ai déjà dit que nous sommes unis, et ne me demande pas en quoi, tu le sais.
Lord of Sadness dit :
Donnons-nous rendez-vous, que je vous voie, et que je vous tue !
Let your soul be mine dit :
Tu oserais me tuer, fils ? Alors que tu me connais très bien...
Lord of Sadness dit :
Je ne sais pas qui vous êtes...
Let your soul be mine vous invite à démarrer la webcam. Voulez-vous accepter (Alt.+W) ou refuser (Alt.+Q) ?

- Pourquoi me demande-t-il la Cam ? ... Je n’en ai pas, donc c’est forcément la sienne.
Je passe quelques minutes à hésiter à accepter, je ne sais pas ce qu’il veut me montrer, s’il veut se montrer et que je le connais vraiment, j’ai peur de ce que je risque de voir... Finalement, je me décide enfin de cliquer sur « accepter »

Vous avez accepté l'invitation à démarrer la webcam.

Je met ma tête entre mes mains et ferme les yeux, j’essaie de calmer ma respiration, la peur de découvrir ce que je vais voir augmente de plus en plus.
- Allez... courage, regarde, regarde !
Je relève la tête et descend mes mains. Enfin j’ouvre les yeux et regarde l’écran...
Let your soul be mine dit :
Tu te demandes certainement ce que je veux te montrer, pour le moment, tu ne vois qu’un écran noir, je te préviens, tu risques de ne pas croire ce que tu vois, ou tu risques d’avoir ta haine envers moi accentuer.
Lord of Sadness dit :
Que voulez-vous me montrer ?
Let your soul be mine dit :
La fille de tes pensées.

Je ne sais plus quoi faire, plus quoi dire, ma haine envers ce type est au maximum.

Let your soul be mine dit :
Ne t’énerves pas Jack, je ne t’ai encore rien montré.
Lord of Sadness dit :
Montrez-moi ce que vous voulez me montrer.
Let your soul be mine dit :
Tu es sûr ?
Lord of Sadness dit :
Je suis sûr.

Je prends une grande inspiration, j'ai peur de ce qu'il va me montrer, mais je veux voir. L'écran de la webcam qui était noir jusqu'alors s'éclaircit soudainement et devant l'écran je m'effondre. Mes genoux cognent le sol, des larmes coulent devant mes yeux. Mes paupières ne sont plus capables de se fermer devant ce que je vois, je n'arrive pas à le croire, je n'arrive pas à l'accepter, je n'arrive pas à déterminer si ce que je vois me fait plaisir ou me fait mal. Je suis totalement impuissant et prisonnier de mon corps qui tremble des pieds à la tête. J'aurai envie de mourir et de vivre à la fois, d'être ici et d'être là-bas, de revenir en arrière, de ne jamais avoir connu tout cela. J'ai des convulsions, je n'arrive plus à fixer l'écran assez longtemps pour voir, je suis obligé de regarder un peu partout mais le rythme de mon cœur s'accélère dangereusement. Je n'arrive pas à me calmer, je respire de plus en plus fort, j'ai l'impression que mes poumons vont éclatés d'un instant à l'autre. Je repense à ces souvenirs, je repense à ce que j'ai vécu, avec et sans elle, mais surtout avec elle, mes meilleurs moments. J'ai tant espéré qu'elle revienne, j'ai mis des années à l'accepter, et maintenant je dois accepter qu'elle est toujours là, qu'elle a passé sept années de sa vie sans moi, et que j'ai passé sept années de la mienne sans elle. J'arrive à reprendre le dessus sur moi-même et me relève non sans peine pour me rasseoir sur mon siège. Pour une fois, je regarde mon clavier pour taper, je n'ai plus aucun repère.

Lord of Sadness dit :
Comment cela ... ? Comment cela se fait-il ?

J'attend un instant avant de relever la tête, j'ai peur de revoir l'écran, de la revoir elle, j'ai peur d'avoir l'envie de l'avoir auprès de moi m'engloutir comme auparavant. Finalement je décide enfin à lever la tête pour voir ce qu'il m'a répondu.

Let your soul be mine dit :
Je l'ai gardée durant ces sept années, Jack. Grâce à moi elle vit toujours !

Lord of Sadness dit :
Grâce à vous ?!? Mais c'est vous qui l'avez enlevée !
Let your soul be mine dit :
J'aurai pu tout aussi bien la tuer, mais je ne l'ai pas fait.
Lord of Sadness dit :
Pourquoi cela ?
Let your soul be mine dit :
Parce que je voulais que tu la vois mourir, Jack !

Mon ventre se contracte, je retombe lourdement à terre et serre mon poing dans ma main blessée qui se remet à saigner. Je hais ce type plus que tout, après tout ce temps, elle était encore vivante, et elle risquerai de mourir maintenant. Je ne peux pas l'accepter, je ne veux pas la voir mourir.

Lord of Sadness dit :
Vous aviez dit que si je sortais je ne la reverrai jamais, je dois donc la revoir !
Let your soul be mine dit :
Tu la vois.

Ma rage est trop intense, je me lève et balance mon siège dans la pièce. Je me met à genoux et ferme les yeux...

- Non, je t'ai déjà dit de ne pas jouer avec moi, coquin !
- Mais tu sais que j'aime jouer avec toi
- Embrasse-moi.
Mes lèvres s'approchent doucement des siennes, se touchent et finalement je l'embrasse tendrement. Cet instant dure quelques minutes, ma main se pose sur sa joue et je profite pleinement de ce doux moment. Puis elle m'arrête, met son doigt sur ma bouche et me dit :
- Si tu veux la suite, il faudra m'attraper.
Elle se lève et commence à courir. Nous sommes dans la forêt et il est très facile de se cacher en pleine forêt. Je courre pour la rattraper, je l'entend rire juste devant moi, mais je ne la vois pas. Je commence à me fatiguer et je ralenti le pas. Un sourire se dessine sur mes lèvres, elle aime se cacher... Tout à coup, je l'entend crier, je ne sais pas d'où, mais c'est elle.
- Helena !
Je me remet à courir, à la chercher, je regarde un peu partout, je ne sais pas où elle est, je tourne en rond dans cette forêt.
- Helena ! Je t'en prie ! Helena !
Je tourne en rond, des larmes coulent sur mes joues, je ne sais pas où elle est. Je m'effondre à terre en continuant de l'appeler au désespoir.
- Helena ! Dis moi où tu es... s'il te plait !
Mes forces s'évadent, je n'ai plus le courage de bouger, je n'arrive même plus à pleurer, je l'entend qui continue à pleurer. Puis doucement le paysage se recouvre par la brume.

Je suis de nouveau dans mon salon, ceci n'était qu'un souvenir, qui semblait si réel... C'est le dernier souvenir qui me reste d'elle...
Je relève la tête vers l'écran, et la revoit... Helena. Je voudrai tant la resserrer dans mes bras. Je reprend mon siège et me replace devant mon clavier. Ma haine envers cette ... personne ou peu importe est à son maximum. Je n'en peux plus de devoir rester ici à voir Helena derrière cette webcam et qui semble tant souffrir.

Lord of Sadness dit :
Laissez moi la revoir pour de vrai, pouvoir la prendre dans mes bras, vous avez fait assez de mal comme cela !
Let your soul be mine dit :
Je ne vais pas m'arrêter alors que je suis au stade final de mon opération ! Es-tu prêt Jack ?
Lord of Sadness dit :
Que voulez-vous faire ? Non ! Je vous en interdit !
Let your soul be mine dit :
Tu en es incapable, tu le sais. Je suppose que la réponse est oui. Admires bien attentivement !

Ma respiration s'accélère, il a raison, je ne suis pas capable de lui empêcher de faire quoi que ce soit, je suis totalement impuissant et cela m'énerve, après toutes ces années, j'apprend qu'elle est toujours vivante, et je vais subir une nouvelle fois sa mort... Je ne peux pas le supporter, je ne veux pas le supporter. Il ne doit pas être bien loin. Je regarde la webcam pour voir si je reconnais quelque chose, la qualité a beau être énorme, je ne reconnais rien, et mes yeux sont brouillés par les larmes, voir Helena dans cet état...
Il n'apparaît pas encore à l'écran, mais je la vois qui s'affole. Tout à coup la webcam se met en plein écran et un son sort de mes enceintes :
- Tu pourras mieux admirer la scène comme ceci !
Je me mords la lèvre et ne peux plus quitter l'écran des yeux. Je le vois, lui, arriver, avec une cagoule sur la tête. Je suis totalement impuissant envers ce qu'il veut faire...
- Je fais ça pour toi, Jack.
Je le vois sortir un couteau de sa poche, qu'il brandit devant la webcam, puis il prend la main d'Helena, passe les siennes doucement dessus, puis dépose la lame sur l'un de ses doigts. Tout doucement il passe la lame dessus, sans l'érafler. J'ai peur de ce qu'il va faire, je me sens mal, je ne veux pas voir ça, je ne veux pas que cela soit réel, mais je n'arrive plus à détourner mon regard. A la manière qu'on épluche, il appuie sur la lame en passant sur le doigt et lui arrache la peau. J'ai des nausées, je vois le sang commencer à couler sur ses mains et les gouttes qui tombent une à une au sol. Il passe à un autre doigt et recommence exactement la même chose. Le visage d'Helena est apeuré et je vois des larmes de douleur couler sur ses joues. Je ressens sa douleur en moi, on a toujours ressentit la douleur et le bien être de l'autre, ce qu'elle vit je voudrais tant qu'elle ne le vive pas, que l'on soit à nouveau réunis, dans les bras de l'autre, sans penser à nos problèmes. Mais ce n'est pas le cas, cet homme va enlever la vie de celle que j'aime petit à petit, en prenant bien soin de la faire souffrir. Je crie pour évacuer ma haine, je ne peux pas m'empêcher de crier, sachant pertinemment qu'il ne m'entend pas.
- Laisse la tranquille ! Ne lui fais plus de mal ou sinon je te tue ! Rends la moi !!
- Je te la rendrai ... morte
Je suis à la fois étonné et dégoûté qu'il ai entendu ce que je lui ai dit. Il arrête ce qu'il était en train de faire et dépose la lame. Il me regarde fixement, enfin j'ai l'impression qu'il me regarde mais il regarde l'objectif de la webcam, mais son regard est si perçant que j'ai l'impression qu'il me voit. Puis il se retourne, regarde Helena, la fait se lever et l'embrasse devant moi. Je m'accroche à mes accoudoirs à la limite de les arracher, je vois le visage d'Helena totalement dégoûté par ce geste, je le suis aussi, je ne veux pas qu'il fasse ça, durant toute sa vie elle n'avait embrassé que moi et moi qu'elle, et cet homme détruisait tout ce qui formait notre vie. Il s'arrête, prend la main d'Helena pleine de sang dans la sienne, passe sa main dessus et dépose sa main sur sa joue pour étaler le sang sur son visage. Il reprend le couteau dans sa main et ouvre doucement le bras d'Helena qui fait jaillir du sang tout au long de la plaie qui s'ouvre au passage de sa lame. Elle se convulse de douleur, mon cœur se déchire devant son visage que je vois. Il s'arrête tout en haut de son bras, et lèche le couteau. J'ai tant de sentiments qui se bousculent dans mon esprit que je sens que je vais exploser d'un instant à l'autre. Maintenant il dépose la lame sur la joue d'Helena, et la fait glisser doucement. Le sang sur son visage s'étale un peu plus et se mélange à ses larmes qui ne cessent de couler. Il redirige son regard vers moi et appuie sur la lame qui lui ouvre une fois de plus une plaie, mais en plein visage. Le sang coule de partout à présent, et elle pleure de douleur, de haine et de désespoir. Puis il s'arrête et repose la lame.
- Tu ne sais pas encore qui je suis, Jack, si je te connais très bien, c'est parce que tu t'es dévoilé à moi. Cela fait maintenant plus de dix ans que l'on se connaît, oui, plus de dix ans... quand tu as eu internet.
Il continue de me fixer, puis met ses mains sur sa cagoule. Il la retire doucement et son visage m'est enfin dévoilé....
La vision m'est trop dure, je fléchis et les nausées me reviennent, le désespoir est totalement dans mon cœur à présent. La personne qui se présente devant moi n'est autre que ... " Deepstorm " ... mon meilleur ami.
Je l'ai connu il y a onze ans sur un chat, tout de suite on a démarré une amitié qui s'est agrandie au fil des jours. Internet me prenait de plus en plus de temps et je passais du coup de moins en moins de temps avec mes amis. Puis quelques années plus tard, ils sont tous morts un à un, et Helena a disparue. Il était là pour me réconforter, pour me dire que je n'avais pas tout perdu puisque je l'avais lui. Je crois que si je ne l'avais pas eu, je me serais suicidé bien vite. Mais il m'a permit de rester en vie et de continuer cette vie misérable.
- Tu as voulu consacrer ta vie à autre choses qu'à tes amis, tu as cherché une compagnie au travers de l'internet. Tes actions le montraient, je t'ai offert ce qu'elles montraient de toi. J'ai effacé ce qui faisait ta vie auparavant, j'ai tué tes amis un à un en prenant bien garde à ne pas qu'on sache que c'était moi. Ensuite, j'ai enlevé ta petite amie, celle qui t'es le plus chère. Je n'ai pas voulu la tuer, je voulais te voir dans ta nouvelle vie, voir comment tu apprécierai ce que tu désirais. Et maintenant je veux porter le coup de grâce, éliminer définitivement ta vie ancienne. Tu verras par toi même après ce que tu veux faire de ta nouvelle vie, je disparaîtrais, avec toutes les preuves de ma culpabilité. Ta haine envers moi doit être vraiment immense, et j'en suis fier, j'ai réussi le but de ma vie. Mais arrêtons tout le blabla, et finissons-en, tu veux bien ?
Je suis totalement incapable de lui répondre quoi que ce soit, je ne sais plus rien faire. Un sourire se dessine sur ses lèvres, et il reprend la lame. Il se retourne vers Helena et lui enfonce le couteau dans le ventre. Je la vois se tordre et son visage se crisper. Il se colle à elle et enfonce la lame profondément. Il la ressort et lui redonne un deuxième coup. Je la vois pleurer, je pleure aussi, je suis toujours les mains crispées sur l'accoudoir, désirant l'arracher et les jeter sur l'écran. Il retire une fois de plus le couteau et lui redonne un autre coup, et les succède un à un. Je ne peux pas me retourner cacher de mes yeux cette vue horrible. Je vois la vie d'Helena disparaître de son visage, disparaître de ses yeux, de son regard qui devient vide. Helena et lui sont pleins de sang, plein de son sang à elle... Je vois son regard baisser et j'arrive à distinguer sur ses lèvres les mots qu'elle veut me dire avant de mourir : Je t'aime...
Je pose ma main sur l'écran comme si je pouvais la toucher, je fond en larmes. Le temps me semble très long pendant lequel je n'arrive plus à voir quoi que ce soit, mais je réussis enfin à voir réapparaître l'écran toujours allumé. De rage je décide d'arracher le fil qui me relie à internet, mais là je constate... qu'il est déchiré...
Pourtant je ne l'ai pas fait, depuis le début le fil était déchiré et pourtant j'étais relié à internet. Un mystère de plus dans une vie remplie de questions...

En ce jour même, ma vie disparaît totalement, le coup fatal a été porté. Je ne puis vous dire ce qu'il s'est passé ensuite, je ne m'en souviens plus. Sans doute il est partit, me laissant en plan dans ma peine la plus totale et la plus désespérée.
Ceci s'est passé il y a un peu plus d'un mois, au moment où je l'écris, j'avais besoin d'écrire ceci avant de partir. Retenez bien la leçon que je voulais donner avec ceci : N'abandonnez surtout pas vos amis proches pour une quelconque raison, on ne peut vivre sans eux.
J'espère que vous aurez plus de chance que moi, je ne sais pas si on peut en avoir moins. Si vous trouvez ceci, merci de le montrez aux personnes que vous connaissez, et unissez vous pour chaque jour de votre vie.
N'essayez pas de me retrouver, je m'en vais de cette Terre et vais terminer totalement ma vie, c'est la dernière chose qu'il me reste à faire. Je sais que c'est ce qu'il veut le plus, mais au moins un homme sur cette Terre aura atteint son but. Qui sait ce qu'il y a après la mort ? Peut-être que chacun choisit sa propre mort, comment il veut se ranger après avoir vécu sa petite vie, comme l'on fait pour ranger ses vêtements. Ma manière sera simple, je ne veux plus penser à rien, je ne veux plus rien, si ce n'est rester auprès d'Helena.
Sur ces mots, je termine ce récit, à vous qui ne m'avait même pas connu, merci de m'avoir lu.
Adieu.

Alors, je l'avais déjà lu avait mais j'avais pas eut le temps de te dire ce que j'en pensais alors je le fais tout de suite

Personnlement j'ai adorée, ça se lit super bien je trouve et j'ai pas vu la fin arriver ^^ Etpuisil y a une morale importante! Si quelqu'un ici à envie de briser ma vie, le le bloque sur msn tout de suite XD Comment ça c'était pas la vraie morale?!

M'enfin bref, j'ai adorée moi personnelement

Merci beaucoup... je te l'ai déjà dit sur msn.

Un p'tit poème/chanson mélancolique...

Je viens juste de me rappeler ue tu as posté "le Fil". Tu sais déjà ce que j'en pense c'est-à-dire : c'est pas bien de faire souffrir les gens comme ça !!!

Kyaah Charlou', je te l'ai déjà dis pleins de fois j'aime bcp la plupart de tes textes, continue, tu as du talent :

C'est vrai que tes textes sont vraiment magnifiques ..

Merci beaucoup, ça m'touche

Sinon z'aimez l'anglais ? Vous le comprenez ? ... J'espère ^^