Balade de minuit...

Invité

Kitty s'avança dans les couloirs alors que la cloche sonnait les douze coups de minuit. Elle n'avait pas envi de dormir et venait de quitter sa salle commune. Elle n'était même pas passée à son dortoir, jugeant cela inutil et trouvant que cela mettait du temps pour ne rien faire. Surtout quand on avait tendance à être insomniaque. Elle commença à érrer pendant une heure environ avant de juger s'être assez éloignée de son lieu de départ. Là, elle se stoppa net.

Le couloir était plongé dans le noir. Elle en intégrait parfaitement les décors. Habituée à voir dans cet environnement, elle remarqua enfin ce qu'elle cherchait, un porte. Elle l'ouvrit et s'y faufila sans un bruit. De loin, on n'aurait seulement pu voir ses deux yeux de la couleur des flammes qui brûlaient ... qui brûlaient en ce moment une haine totale et pleine envers la race dont elle faisait partie. Elle était vêtue de sa cape noire d'écolière, son écusson de Serpentard émettant une faible lueur verte, peu visible, mais quand on y regardait bien, toujours là. Elle était vêtue de très peu d'armes pour une fois. Elle n'avait que ses quatre poignards aisin que ses deux dagues. Elle avait laissé le reste le matin au dortoir. Et, n'y ayant pas encore été depuis, elle n'avait sur elle que cela. Mais c'était amplement suffisant. Sans compter le morceau de bois venu de sa forêt qui lui servait de baguette et dont elle ignorait le composant.

Kitty entra dans le cachot au plafond haut. Des chaines en pendaient, souillées par les restes de sang, seulement par endroit. Kitty aimait bien ce cachot, elle l'avait découvert 6 ans auparavant et depuis, c'était devenu l'un de ses refuges. Enfin, son refuge qui, à l'occasion, pouvait lui servir de Q.-G. pour quelques autres membres d'une assossiation qui avait explosé l'année précédente avec le départ, ou plutôt le renvoi, des deux autres élèves. Mais Kitty avait survécu et désormais, elle se contentais d'y venir quelques temps. Elle sortit sa baguette et alluma les quelques bougies qui entouraient la pièce. On pouvait distinguer des restes de tables et de chaises totalement cassées. Kitty s'avança vers une statue posée au fond de la salle et la déplaça, laissant aparaître un tout petit coffret, juste assez grand pour contenir une pierre. Ce qu'elle contenait d'ailleurs.

Kitty alla s'assoir en lotus dans un des coins après avoir soufflé toutes les bougies sauf les deux qui étaient devant la porte. Elle ouvrit la boite et en sortit une toute petite pierre verte. Dessus avait été gravé une forme qui était la signature de son ancien petit groupe. Avec son groupe, elle avait réussi un sort pas mal permettant de localiser leurs victimes favorites qui avaient été marquées. Mais désormais, Kitty ne s'en servait plus et elle demeurait seule. Elle préférait la solitude. Pour plusieurs raisons, mais c'était son choix.

Elle rangea la petite pierre puis la boite et remit la statue en place avant de retourner se positionner en lotus là où elle se trouvait avec une idée derrière la tête. Elle ne voulait pas rentrer se coucher et était venue pour se laisser aller sur leur pierre. Elle passa la main dans son cou. La même marque y était gravée. Mais en très léger. C'était pour que le groupe sache où elle était. Maintenant, ce n'était plus utile. Elle s'asseya en lotus et se mit à réfléchir pendant une heure. Il était trois heures du matin quand elle revint à elle, à cause de bruits de pas.

Invité

Peu de temps après que Kitty soit entré dans cette minuscule pièce, Uriana marchait dans les couloirs, un étage au-dessus. Billet donné par l'infirmier à la main, elle s'en retournait bien sagement vers le dortoir de Poufsouffle, question de dormir un peu. Un coup d'oeil à sa montre. Elle grimace, il est plus de minuit et demain, y a cours. Elle pousse un soupir agacé par cet événement qui avait brisé sa quiétude habituelle. Agacé et en même temps inquiète. Bon, elle ne connaissait pas vraiment Evangeline. Certes, elle l'avait croisé souvent, mais avait souvent croisé tout le monde de cette école sans qu'ils la remarquent vraiment. Oh, c'était très bien ainsi qu'il ne la voient pas, elle ne voulait pas que ce soit autrement. Cependant, elle n'avait aucune idée de ce qui avait pu se produire dans la tête de la Poufsouffle plus âgée qu'elle. Ça semblait terrible et elle espérait que quelque chose du genre ne se produise jamais. Malgré son envie de fuir cet endroit au plus vite, quelque chose en elle aurait voulu réconforter la septième année, la consoler, la rassurer. Elle en savait trop peu et elle avait eu peur, sans doute. Peur de ce qu'elle ne connaît pas, peur de se faire remarquer.

Plus qu'un escalier et les cachots avant d'atteindre le long couloir qui mène au dortoir des Poufsouffle. Elle descend lentement les escaliers, pas la peine de rater une marche et de les débouler. C'est qu'il fait sombre dans cet escalier, surtout à cette heure, bien que quelques torches éclairent d'une lumière diffuse. Elles ne sont visiblement pas là pour guider les élèves qui ne sont pas couchés. Pour ne pas tomber, Uriana laisse glisser les doigts de sa main gauche sur le mur de pierre. C'est aussi un peu pour ne pas se perdre. Elle se dit soudainement qu'elle n'aime pas les couloirs la nuit. Il y a d'étranges bruits et les torches renvoient son ombre d'une étrange manière sur les murs qui de plus, est déformée par les aspérités de la pierre grossièrement taillée. C'est à donner froid dans le dos.

En quatre ans, c'est la première fois qu'elle se retrouve dans les couloirs après le couvre-feu. Expérience qu'elle ne compte pas renouveler de si tôt, du moins, elle souhaite que les événements à venir ne la forcent pas à se retrouver dans une situation semblable. Uriana était bien sage et de tels écarts de conduite, même avec de bonnes raisons étaient chose rarrissime chez elle. Elle s'acharnait à avoir un comportement exemplaire, mais ne voulait surtout pas être prise en exemple. Elle avait apprit à être humblement parfaite et elle s'y astreignait avec une résignation toute docile.

Plus elle avance dans ce couloir, plus elle ressent une sensation de froid sur sa peau qui la glace rapidement jusqu'aux os. Elle se rend rapidement compte que ce n'est pas un froid normal. Elle n'a pas vraiment une expérience du froid anormal, mais c'est quelque chose d'instinctif que de savoir un froid pareil néfaste. Un craquement sinistre se fait entendre. Elle sursaute et se plaque contre le mur. Qu'est-ce qui peut bien craquer ainsi dans un couloir de pierre ? Une porte, peut-être, mais elle est seule dans ce couloir. Elle regarde autour d'elle, pas du tout à l'aise dans cette situation. Elle n'aurait jamais cru que l'école pouvait être si terrifiante la nuit...

Elle bute contre quelque chose sur le sol et s'étale de tout son long. Probablement une dalle déplacée, pense-t-elle en sentant la douleur irradier dans son poignet. Elle se relève d'un bond et se frotte le poignet en pestant contre la dalle indisciplinée... qu'elle ne voit pas. Elle regarde le sol autour d'elle, rien n'est déplacé... étrange... comment a-t-elle pu se prendre les pieds dans... rien ? C'est alors qu'elle entend une voix un peu étouffée. Cherchant des yeux d'où provient la voix, elle remarque une alcôve juste à côté d'elle dans laquelle est inséré une statue dont elle ne prend pas la peine de détailler la nature et l'apparence. Au pied de la statue, une élève toute jeune, qui lui est parfaitement inconnue dans la presque noirceur, lui sourit, les joues barbouillées de larmes.

- Toi aussi tu t'es étalé ? Moi aussi, mais j'ai eu moins de chance, je crois que je me suis foulée la cheville. Ça fait si mal... je suis incapable de me lever... j'ai essayé pourtant...
- Tu es là depuis longtemps, demande la jeune Poufsouffle.
- J'en sais rien... j'ai appelé, mais personne n'est venu... je me suis peut-être endormie aussi... tu m'as réveillée je crois... je me souviens plus trop... ça fait mal...
- Oh... attends un peu, je vais aller chercher quelqu'un, l'infirmier si possible.
- NON ! Restes avec moi, je n'en peut plus du noir... il y a des bruits et j'ai froid... et tellement mal... se lamente la fillette en affichant un regard particulièrement mouillé.

Mince, elle devra encore retourner l'infirmerie avec une toute petite élève. Elle espère que celle-ci pourra marcher avec un peu de support, car elle doute pouvoir la porter longtemps, surtout pas dans l'escalier.

- Tu pourras t'appuyer sur ton autre jambe si je te supportes ?
- J'en sais rien... on peut essayer... prend ma main pour m'aider à me relever.

Peut-être qu'elle aurait dû se méfier en voyant l'éclair indéchiffrable qui passe à ce moment là dans le regard de la toute jeune fille, mais Uriana a cette bonté de coeur qui, malgré qu'elle veuille toujours échapper aux regards faisait d'elle une personne particulièrement charitable et naïve devant la douleur physique ou morale.

Au contact de la petite main, Uriana se sent brusquement tirer vers l'avant. Évidement, avec la surprise, elle émet un petit « Oh ! » étonné. Son équilibre brisé, elle chancelle et plonge vers l'avant. Elle n'a pas trop conscience de la suite, mais elle sent sent le vide sous elle, puis plus rien...

Elle a l'impression d'avoir une tonne de brique sur les épaules lorsqu'elle ouvre les yeux. Bon, elle ne sait pas exactement ce que ça fait une tonne sur un corps, mais elle se dit que ça doit être à peine moins lourd que ce qu'elle ressent à ce moment. Elle s'appuie péniblement sur ses mains et se relève partiellement, se contentant de se mettre à genoux sur le sol.

- Ooow... se plaint-elle à haute voix dans le silence du couloir.

Elle se souvient alors de la petite fille. Elle regarde autour, aucune trace d'elle. C'est étrange... elle était pourtant convaincue qu'elle était là... mais rien ne laisse paraître une autre présence que la sienne. Peut-être s'est-elle assommée lorsqu'elle a buté contre la dalle et qu'elle a rêver à tout ça... elle jette un oeil à sa montre, presque 3 heures du matin. Trois heures d'inconscience ? Mince alors...

La sensation de poids s'atténue et elle réussit à se lever en s'appuyant contre la statue... un horrible monstre d'ailleurs. Coquette quand même, elle chasse les poussières, même si elle ne voit rien. Ses pensées sont plutôt vagues et elle se remet en marche question de retourner au dortoir. Tandis qu'elle marche, elle se demande si le billet est marqué dune heure précise, si oui, elle devra nécessairement raconter qu'elle s'est assommée, ce qui la reconduira directement encore une fois à l'infirmerie. Question de s'en assurer, elle décide de jeter un oeil au billet qu'elle tient toujours dans sa main... enfin, qu'elle croyait tenir... mais non, ce n'est pas le billet qu'elle tient fermement, mais une minuscule breloques qui semblent être deux bras qui s'entrecroisent. Merde, elle a perdu le billet. Si elle croise quelqu'un pendant qu'elle retourne elle n'aura aucune défense sur le coup, ce qui risque de retarder d'autant plus le sommeil qu'elle veut s'offrir et dont elle a besoin. Plus préoccupée par la récupération du billet que par la breloque, elle glisse celle-ci dans la poche de sa robe de sorcier et revient sur ses pas.

C'est ainsi que la méditation de Kitty est écourtée par les bruits de pas de Uriana qui tente désespérément de retrouver le billet.

Invité

Kitty entendit quelqu'un marcher. Sans s'en rendre compte, une larme avait coulé le long de sa joue. En trois heures, elle avait revécue les pies moments de sa vie, à savoir ses transformations. Car, loin d'être normale, elle est strictement ... bizarre.

Kitty s'était revue lors de la toute première. Elle avait eu 7 ans très peud e temps auparavant... Qui pouvait savoir ce que ça faisait de devenir un assassin à 7 ans. Car c'est ce qu'elle était devenue. Assassin de sang froid. Assassin qui avait tué tout un village entier pour ses 7 ans. C'est ainsi qu'elle avait plongé. C'est ainsi qu'elle était devenue ce qu'elle était devenue.

Kitty avait ensuite longuement errée, le temps de se remettre les idées aux claires, accompagnée d'un loup. Loup qu'elle avait nommé Kiehryl et qui, avec le temps, avait pu lui enseigner son calme. Ainsi, elle s'était forgée la façade, qui protégeait son entourage, qu'elle n'avait d'ailleurs par encore. Comme ça, elle n'était plus l'assassin tout le temps, seulement lors de ses transformations. La façade reprenait trait pour trait son ancien caractère, rieur et joyeux, sympathique et souriant. Puis, elle était entrée à l'orphelinat.

Kitty avait non seulement du dire adieu à Kiehryl mais elle était entrée dans un environnement violent, qui avait forgé la deuxième partie de son caractère, la partie sadique, cynique, perverse... Elle ne redevenait la première couche seulement avec ses amis. Qu'elle n'avait pas encore. Mais elle se forçait à ne jamais devenir elle devant du monde, à proximité de cette race qu'elle haïssait. Et pourtant, un jour, elle avait commis l'irréparable.

Kitty s'était enfuie et avait rencontré un groupe de Yankees. Certes, elles ne la comprenaient pas, mais elles l'écoutaient et l'aidaient de leur mieux. Et surtout, entre elles, la nuit, elles s'amusaient. Leur jeu ne plaisait qu'à elles, mais il était super pour elles. C'était une bonne chose, disait certains. Sauf qu'une nuit, ses amies la virent pendant une de ses transformations. Et ce fut la catastrophe.

Les Yankees ne l'arrêtèrent pas, elles continuèrent à s'amuser alors qu'il aurait fallu l'empêcher de ... tuer. Elle tua cette nuit-là. Elle tua de nouveau. Et ça lui fit du bien de se laisser aller à sa nature profonde, de nouveau. Mais elle n'aurait pas du, ça lui était interdit.

Ainsi, Kitty reçut, quelques temps plus tard une lettre de Poudlard. un petit mot avait été placé en plus. Il l'autorisait à en parler avec ses amies et surtout, lui disait que là-bas, les transformations cesseraient. D'abord sceptique, elle finit par accepter, encore une fois grâce à son groupe de Yankees.

Au départ, grâce à une potion dont elle avait trouvé la formule seule, les transformations cessaient et elle pensait en avoir fini, être redevenue la fillette d'avant. Mais non, un jour, lorsque que quelqu'un qui lui était cher l'abandonna, la façade se remit totalement en place et, malgré les potions, les transformations reprirent, plus térribles que jamais. Ses amis de Poudlard l'abandonnèrent à leur tour et elle se retrouva seule. Seule encore.

Puis, il y a quelque temps, elle avait recommencé à vivre réellement, sans vivre seulement que la nuit, quand l'assassin était là. Grâce à Alex et à Lynn, sa soeur jumelle qu'elle venait de se découvr...

Kitty fut intérrompue dans ses pensées. Elle ouvrit les yeux, étincelants de colère. La zone noire de sa vie venait de s'achever, il fallait qu'on la sorte de sa méditation ? Elle regarda sa montre pour s'apercevoir qu'elle avait passé trois heures assises en lotus.

Sur ses pieds en un rien de temps, Kitty se tourna vers la source du bruit en écouvrant un billet non loin de sa main. Elle le ramassa et se rapprocha d'une jeune fille.

Invité

Non, elle ne pouvait pas avoir perdu ce billet. Il devait bien être quelque part. Quoiqu'avec tous ces courants d'air, il avait pu voler bien loin, mais quand même pas si loin... et puis, c'était pas évident d'y voir quelque chose, il faisait si sombre... saleté de torches. Elle réfléchit un moment. Peut-être qu'un lumos l'aiderait à mieux y voir. Enfin, si elle le réussit... elle est seule, elle peut bien l'avoir... personne ne la regarde, il fait beaucoup trop noir. Elle prend dans sa main droite sa baguette et met un moment à trouver le bon sens. Sa baguette est si effilée que le manche n'est qu'une légère démarcation de couleur.... mais dans le noir, la couleur est difficile à percevoir.

- Lumos, tente-t-elle.

Un légère étincelle diffuse paraît, mais dans sa main. Elle émet un grognement de mécontentement. C'est pratique une baguette comme ça, incapable de savoir de quel côté la prendre si on ne voit pas la couleur... faudra qu'elle trouve un truc... d'ailleurs, c'est la première fois qu'elle est confronté à ce problème. Elle dort la nuit... habituellement... presque tout le temps. Elle n'aime pas la nuit... c'est... noir... sombre et surtout terrifiant. Elle tourne sa baguette et reprend.

- Lumos.

Cette fois, le sortilège fonctionne et la baguette émet maintenant une lueur bleuté qui éclaire un peu mieux le sombre couloir. Elle arpente le couloir, à demi penchée question d'avoir une meilleure vue du sol. Elle jette un oeil derrière les statues qu'elle rencontre, peut-être le billet s'est-il glissé derrière. Elle ne découvre que poussière et toiles d'araignées... beurk, des toiles d'araignées. Elle ne détestait pas les araignées, elle n'en avait pas peur non plus, mais elle préférait les regarder le loin et surtout, ne pas sentir la texture collante des toiles sur ses doigts. C'était dégoûtant et elle détestait ça ! Mais elle n'avait pas peur des araignées, non, pas du tout...

Elle se redresse brusquement en entendant un froissement derrière elle. Elle se retourne et sursaute. Le sursaut lui fait cogner la statue. Un cri est rapidement étouffé par ses mains tandis qu'elle prend conscience que ce n'est qu'une statue. Elle se retourne vivement vers la présence et pointe sa baguette toujours illuminé du Lumos. Elle n'a aucune idée du sort qu'elle pourrait jeter alors elle ne dit rien, sauf un « Argl ! » étouffé.

Elle finit par distinguer la silhouette d'une fille sans arriver à la reconnaître parfaitement. Elle ne lui est pas inconnue cependant, mais elle aurait bien du mal à mettre un nom sur son visage... elle doit être plus âgée qu'elle... saleté de lueur bleuté, ça change les couleurs... elle n'arrive pas à distinguer l'écusson de la maison...

- J'ai un billet, se défend immédiatement Uriana d'une toute petite voix. Enfin, tu as mon billet...

La baguette toujours pointé et projetant sa douce lumière bleuté, Uriana dévisage la fille devant elle, sans trop savoir quoi faire. Elle est déjà craintive dans le noir et en plus, la fille la regarde d'un air étrange. Elle n'aime pas la nuit, ça déforme tout... elle déteste la nuit... elle déteste cette nuit... la pire de sa vie sans doute...

- Euh...

Vivement que cette nuit se termine, elle est épuisée par toutes ces émotions et elle veut dormir pour pouvoir aller en cours demain. Sinon, elle sera incapable de rester éveillée et du coup, se fera nécessairement remarquer, ne serait-ce que par les professeurs. D'ailleurs, c'est sans doute un amalgame de tout ça qui lui donne soudain envie de pleurer. Pleurs qu'elle retient avec force, évidemment.

Invité

Kitty regardait la jeune fille depuis quelques temps déjà. Elle se fondait dans l'obscurité à merveille. C'était un spectacle drôle que de voir une jeune fille chercher un billet qu'elle s'amusait à faire tourner dans ses mains. Mais le spectacle commençait à l'ennuyer. Alors, elle se redressa rapidement et reparti en sens inverse.

Kitty alla chercher la petite pierre qu'elle avait reposé dans la coffre. Elle sortit la coffre qu'elle glissa dans sa poche puis sortit du cachot. Elle vérouilla la porte derrière elle puis s'avança de nouveau dans la nuit. Elle revint vers la jeune fille. Elle se trouvait entre elle et la sortie des cachots.

Kitty voulait s'en aller, loin avec le vent. Cette vie, elle ne l'aimait pas. Elle en avait marre de ces choses qui vivaient sans se soucier des autres. Elle voulait la liberter. Beaucoup de liberté...

Kitty fixa la jeune fille. Elle était en train e se transformer, elle sentait la chose monter en elle, mais elle ne la retenait pas. Elle n'en avait aucune envie. Elle avait envi de courir, de s'amuser ... de tuer.

Ca y était, la chose avait pris le contrôle du corps qu'elles se partageaient. Sauf que Kitty ne voulait pas tuer. Elle la repoussa de toute ses forces et parla de sa voix normale avec un sourire sadique sur les lèvres.

Pauvre choutte, on dirait qu'elle a perdu son billet. Allez, va-t-en... Laisse moi passer, ne cherche pas à retenir les grands.

Kitty tenait toujours le billet de la jeune fille dans ses mains, sans pourtant chercher à le lui rendre. Elle hésitait à le faire brûler ou à le déchirer, ou alors à le garder pour elle, juste pour embêter encore plus la Pouffy qui se tenait devant elle.

Car ses yeux, habitués au noir, avait directement repéré le blason de Pouffy sur la robe de sorcier de cette fille qui lui était inconnue. Kitty ne la connaissait pas, ne cherchait pas à la connaître. Elle voulait seulement courir, courir dans le vent et sauter, sauter dans les arbres, de branche en branche, sentant l'air lui fouetter ses longs cheveux détachés, les faisant claquer. Elle s'en délectait d'avance. Mais tout n'était pas gagné.

Kitty fixa de ses yeux méprisants la jeune fille. Elle haïssait la race entière, pas seulement un individu. Mais pourquoi fallait-il toujours qu'elle tombe sur les pires de l'espèce... Ca, elle l'ignorait. Et elle s'en fouttait, en fin de compte. Tout ce qui comptait, c'était qu'elle n'avait pas le droit de sortir pour le moment...

[Désolée, je suis à cours de temps et d'inspi ! Verry sorry ! Crying or Very sad

]

Invité

Elle dévisage ouvertement la fille devant elle à la lueur bleuté de sa baguette. Elle n'aime pas du tout ce regard. Rien dans son apparence ne le laisse paraître, mais elle est terrifiée. Enfin, il y a peut-être une petite touche de terreur dans son regard. Son regard trop vert, rendu presque transparent de l'éclat bleuté du Lumos, ne quitte pas sa vis-à-vis des yeux. Étrangement, elle ressent un certain malaise, l'impression terrible que de simplement reprendre le billet sera impossible. D'ailleurs, elle n'a pas tort. La raillerie provocante fuse comme une étincelle dans une botte de foin et s'embrase dans l'imaginaire de la toute jeune Poufsouffle. Une bouffée de chaleur émotive innonde tout son corps, faisant gonfler sa poitrine d'une pression presque aussi forte que sa volonté de ne pas pleurer. Ses yeux piquent, mais elle ne pleurera pas. Oh, pourquoi tout ne peut pas être simple. Vu le ton employée par la silhouette devant elle, Uriana en déduit rapidement que c'est une Serpentard et elle est convaincue de ne pas se tromper. Elle soupire, autant de désespoir au souvenir de cette soirée que d'agacement parce que la fille devant elle préfère l'embêter et de faire de sa nuit un enfer plutôt que de simplement lui rendre son billet. D'un ton aussi courtois que possible, Uriana tente tout de même une négociation.

- Euh... oui... j'ai perdu mon billet... celui que tu as dans ta main... je ne cherche pas à te retenir... je veux simplement mon billet pour pouvoir rentrer sans encombre dans ma salle commune, dit-elle d'une voix douce, mais sans pouvoir cacher un léger tremblement.

C'est tout, c'est tout ce qu'elle veut. Elle veut avoir son billet, faire les derniers pas dans les noirs couloirs pour atteindre la porte de la Salle commune de Poufsouffle, elle veut aller se jeter dans son lit, s'emmitoufler dans l'épaisse couverture et dormir le trop peu d'heures qui lui reste. Elle est épuisée, elle est affamée et elle en a marre de cette nuit qui n'en finit pas.

- Tu veux bien me rendre mon billet ? S'il-te-plaît ?

Uriana regarde la supposée Serpentard qui se tient devant elle, son billet à la main. Son regard normalement trop vert, en ce moment trop laiteux et presque suppliant. Elle a tellement sommeil... d'ailleurs, elle le ressent soudainement avec violence, comme si on avait jeté trois tonnes de ciment et dans ses yeux et dans tout son corps.

» Minuit...
» ~Escapade de minuit~ {Libre}
» Rencontre fortuite... minuit l'heure du crime!
» Minuit tout les chats sont gris (XD)/ Fait son boulot/ [PV]